Dimanche dernier, 19 avril, avait lieu la messe des néophytes et de ceux qui célébraient leur 1er anniversaire de baptême. Mgr Christian Lépine présidait la messe et en a profité pour encourager les nouveaux chrétiens à toujours se nourrir de l’amour de Dieu.

Par cette messe, l'Église renouait avec une tradition qui remonte aux premiers siècles du christianisme. Les néophytes, c'est-à-dire nouveaux baptisés adultes, ayant reçu le baptême, l'eucharistie et la confirmation lors de la Veillée pascale, portaient pour la dernière fois leur vêtement blanc qui rappelait leur baptême. Au cours de cette eucharistie, ils venaient remettre ce vêtement à leur évêque, pour être désormais considérés comme des membres à part entière de la communauté.

Une quarantaine de jeunes - et moins jeunes - entraient dans la cathédrale, sourires aux lèvres, et prenaient place avec leurs amis, leur groupe de catéchèse ou encore leurs parents, tous accueillis chaleureusement par les membres de l'Office de l'Éducation de la foi pour le Catéchuménat de Montréal.  

« Vous savez que ''néophytes'' signifie ''petites pousses'' en grec, lance Louise Boisvert, adjointe au directeur de l'Office. Aujourd'hui, ils remettent leur vêtement blanc, mais après ce jour, notre communauté a la responsabilité d'entourer ces ''petites pousses'' avec attention. On remarque d'ailleurs que les nouveaux chrétiens qui restent dans l'église sont ceux qui ont trouvé un groupe d'appartenance. Le sentiment d'appartenance est primordial, je dirais. »  

Plusieurs néophytes étaient accompagnés. Mathieu Lemaire, jeune homme dans la vingtaine de la paroisse Saint-Esprit, dans Rosemont, était heureux de raconter sa conversion subite. Anderson Da Silva, lui, de la paroisse Santa Cruz, était accompagné de tout son groupe de catéchèse, de sa catéchète, Maria Carvalho et de son curé, José Cardoso. Une autre néophyte, Tanya Omeleluik, de la paroisse Santa Monica, livrait un témoignage fort émouvant, en arborant simplement un sourire d'émerveillement qui ne l'a pas quitté de toute la cérémonie.  

Mgr Lépine a rappelé les paroles de Sainte Thérèse d'Avila qui disait que la personne humaine, physiquement, ne pourrait supporter l'Amour de Dieu de son vivant ; qu'il était trop grand, trop fort. « Mais cet amour peut commencer à se vivre par la Bible, par l'Eucharistie, par la prière ; comme une nourriture quotidienne. » Une nourriture de chaque jour qui, selon plusieurs témoins depuis les 2000 dernières années, est le gage qu'une petite pousse ne cessera jamais de grandir. 

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