Montréal

Les aumôneries carcérales ont un prolongement dans la société. Depuis 25 ans, l’Aumônerie communautaire de Montréal accompagne les personnes en processus de guérison suite à des violences commises ou subies.

Par Louise Royer

Brian McDonough, soutenu par l’Archevêque de Montréal, feu le Cardinal Jean-Claude Turcotte, a fondé cet organisme le 27 octobre 1995 et l’a présidé jusqu’en 2011. C’était un de ses engagements en tant que directeur de l’Office de la pastorale sociale de l’Archidiocèse de Montréal. 

L’Aumônerie est reconnue par le Service correctionnel du Canada avec qui elle travaille conjointement.
 
Les bénéficiaires de ses services ne cessent de dire à quel point la présence de l’Aumônerie est fondamentale dans leur vie. Laurent Champagne, coordonnateur, explique : «Des hommes qui sortent de prison et qui sont sans liens significatifs à l’extérieur trouvent dans nos deux maisons d’hébergement et notre centre de jour, un lieu de vie qui les aide dans leur retour dans la communauté.»  

Lucie Gravel, présidente, est fière de ce que l’Aumônerie est devenue. Elle présente le modèle partenarial de l’Aumônerie :

«Nous travaillons en réseau pour rejoindre toutes les personnes touchées par le crime. Dans un esprit de justice réparatrice, en lien étroit avec le Service de justice réparatrice, nous rejoignons les personnes victimes d’actes criminels. Nous sommes en lien avec Relais-Famille qui soutient les familles de personnes en détention. Nous sommes en partenariat t avec les Cercles de soutien et responsabilité pour prévenir les récidives en accompagnant des personnes ayant commis des délits sexuels. Tous les jeudis soir à Entrée libre, des bénévoles et des personnes en détention/en transition, se retrouvent pour échanger sur différents sujets leur permettant un lieu de parole et une aide pour mieux vivre leur insertion en société, ce qui n’est pas toujours évident. Nos ajoutons à nos projets, Présence Compassion qui exerce une présence aux gens de la rue, au centre-ville où on y retrouve d’anciens détenus. La Corporation Jean-Paul Morin crée des espaces de parole avec des bénévoles et des personnes judiciarisées, qui permettent de rétablir des liens humains, sociaux et spirituels là où il y a eu offenses ou délits. La Maison Orléans accueille des hommes pour des activités et des temps de célébration. Tous ces projets se vivent aussi en milieu anglophone grâce à Communitas, ainsi qu’à Québec. »

Évidemment, le rassemblement festif pour célébrer toute cette vie qui circule depuis 25 ans est reporté à plus tard. Covid ou pas, jour après jour, l’Aumônerie fait en sorte que des personnes se remettent debout et aient le goût de vivre avec plus de sérénité et de confiance. 

En cet heureux 25e anniversaire, Louise Royer, directrice de l’Office de la pastorale sociale rend hommage à Brian McDonough, félicite Lucie Gravel, Laurent Champagne et et tou.te.s les bénévoles et bénéficiaires qui oeuvrent avec coeur et conviction pour faire de notre société, un lieu plus humain et sécuritaire. L’Aumônerie communautaire de Montréal est un bel exemple de la fraternité à laquelle appelle le Pape François!