Pape François

Lors de l’audience générale du mercredi 15 janvier 2020, le Pape a conclu son cycle de catéchèses sur les Actes des Apôtres, focalisant sa méditation sur la dernière étape missionnaire de saint Paul, à Rome.

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L'itinéraire de Paul, «qui ne fait qu'un avec celui de l'Évangile», est la preuve que le chemin de l'homme, s'il est vécu dans la foi, peut devenir un espace de transit pour le salut de Dieu, a détaillé le Souverain pontife devant les fidèles. Et cela grâce à la Parole de foi qui est un ferment actif dans l'histoire, capable de transformer les situations et d'ouvrir des chemins toujours nouveaux.

Avec l'arrivée de Paul au cœur de l'Empire, se termine l'histoire des Actes des Apôtres, qui ne se termine pas avec le martyre de Paul, mais «avec l'abondante semence de la Parole».

Un prisonnier missionnaire

À Rome, Paul rencontre tout d'abord ses frères et sœurs dans le Christ, qui l'accueillent et lui donnent du courage, puis il est autorisé à vivre seul sous la garde des militaires, il est assigné à résidence.

Malgré sa condition de prisonnier, Paul a pu rencontrer les notables juifs pour leur expliquer pourquoi il a été obligé d'en appeler à César et leur parler du royaume de Dieu. Il essaie de les convaincre de Jésus, en partant des Écritures et en montrant la continuité entre la nouveauté du Christ et «l'espérance d'Israël» (Actes 28, 20). Paul se reconnaît profondément juif et voit dans l'Evangile qu'il prêche, c'est-à-dire dans l'annonce du Christ mort et ressuscité, l'accomplissement des promesses faites au peuple élu.

Paul annonce le royaume de Dieu et tente d'ouvrir ses interlocuteurs à la foi en Jésus, en partant «de la loi de Moïse et des prophètes». Comme tous ne sont pas convaincus, il dénonce l'endurcissement du cœur du peuple de Dieu, cause de sa condamnation (cf. Is 6,9-10), et célèbre avec passion le salut des nations qui se montrent sensibles à Dieu et capables d'écouter la parole de l'Évangile de la vie (cf. Ac 28,28), a rappelé le Saint-Père.

Une Parole prête à être semée

À ce point du récit, Luc conclut son œuvre en nous montrant non pas la mort de Paul mais le dynamisme de son sermon, d'une Parole qui «n'est pas enchaînée» (2 Tm 2,9).

De ce fait, relève le Pape François,  Paul n'a pas la liberté de bouger mais est libre de parler car «la Parole n'est pas enchaînée» -mais est une Parole prête à être semée à pleines mains par l'Apôtre. Paul le fait «en toute franchise et sans entrave» (Actes 28, 31), dans une maison où il accueille ceux qui veulent recevoir l'annonce du royaume de Dieu et connaître le Christ.

Évangéliser avec courage et joie

Et le Successeur de Pierre de remarquer que cette maison ouverte à tous les cœurs en quête «est l'image de l'Église qui, bien que persécutée, incomprise et enchaînée, ne se lasse pas d'accueillir avec un cœur maternel chaque homme et chaque femme pour leur annoncer l'amour du Père qui s'est rendu visible en Jésus».

Le Pape François exhorte enfin tous les catholiques à être «des évangélisateurs courageux et joyeux», qui soient comme Paul, «capables d'imprégner nos maisons de l'Évangile et d'en faire des cénacles de fraternité», où nous pourrons accueillir le Christ vivant, qui «vient à notre rencontre en tout homme et à tout âge».