Montréal

(Présence-info) C'est dans une atmosphère recueillie qu'une cinquantaine de personnes ont participé, le samedi 24 septembre, à la mise en terre d'un pôle pour la paix sur le terrain des Filles de Marie-Auxiliatrice, plus communément appelées Salésiennes de Saint Jean Bosco, dans le quartier Mercier-Est à Montréal.

«Puisse la paix régner dans le monde.» Cette prière, inscrite en quatre langues sur le pôle de la paix, a été scandée à plusieurs reprises par la petite foule massée devant le minuscule parterre des sœurs salésiennes.

Montréal compte trois autres pôles, dont un dans le Jardin de la paix inauguré au Collège Dawson après qu'un tireur ait ouvert le feu sur les étudiants et les membres du personnel en 2006.

Par la mise en terre d'un pôle de la paix, les sœurs de la communauté fondée par saint Jean Bosco veulent promouvoir la paix dans le quartier. «Nous avons un Centre de la petite enfance dans lequel nous retrouvons des enfants dont les parents proviennent de plusieurs pays. Ils sont en quête de paix. Surtout, ceux qui viennent de pays arabes. En raison du conflit en Syrie et des attentats, ils sont parfois étiquetés. Nous sommes sensibles à leur vécu», a affirmé sœur Ethel Rousselle, membre de la communauté.

Les Salésiennes de Saint Jean Bosco espèrent que le pôle de la paix sera un signe pour les passants. «Nous considérons que notre communauté est une oasis de paix pour le quartier. C'est un lieu d'amour», a expliqué sœur Rousselle. 

Cette initiative est née en 1976 grâce à Masahisa Goi, mort en 1983. Il est le fondateur d'une nouvelle religion japonaise, la Byakko Shinko Kai. C'est lors d'une méditation que Masahisa Goi s'est senti appelé à répandre la prière «Puisse la paix régner dans le monde.» C'est à partir du début des années 80 que les premiers pôles de la paix ont fait leur apparition à l'extérieur du Japon. Cependant, les cérémonies religieuses, à l'image de celle animée par les Salésiennes de Saint Jean Bosco, sont nées en 1986. Aujourd'hui, c'est la World Peace Prayer Society, émanation de la Byakko Shinko Kai, qui est responsable de cette initiative internationale.