Le tout nouveau curé de la paroisse Saint-Nazaire, Dominic Richer, était fier d’accueillir Mgr Christian Lépine pour le centenaire de sa paroisse.

Il était heureux aussi de pouvoir dire que Saint-Nazaire n'était pas morte, mais bien vivante, et peut-être même plus vivante que jamais du haut de son centenaire.

« Je veux vous dire trois mercis sous forme de roses », a-t-il lancé à l'assemblée, tenant trois  magnifiques roses à la main. « Une rose pour vous, chers paroissiens que j'aime tant, avec qui je vis au jour le jour. Une autre rose pour Mgr Lépine, celui-là même qui m'a ordonné prêtre il y a 5 ans déjà. Et une troisième, non la moindre, pour nos deux groupes de prières, celui du mardi, pour les vocations sacerdotales, et celui du vendredi, avec le saint Padre Pio. »

La première fois que Mgr Lépine s'était rendu à la paroisse Saint-Nazaire, c'était justement pour fêter le 40e anniversaire du groupe de prière du mardi soir, porté par Lise Saumur, entre autres, laquelle est au service de la paroisse depuis 63 ans.

D'ailleurs, quand l'archevêque de Montréal a pris la parole, il a déclaré, amusé, que non seulement il avait ordonné Dominic Richer, mais qu'en plus, il l'avait assigné comme curé à Saint-Nazaire. « Un curé, une paroisse! Voilà ma conviction profonde! Voilà ce qui est faisable, humainement... On a beau dire qu'un curé peut avoir deux, trois, quatre paroisses...  Au niveau des chiffres, on peut en faire des statistiques, bien entendu, mais au niveau humain, il ne peut y avoir autre chose qu'« un curé, une paroisse ». C'est dans ces conditions-là que la vie peut s'épanouir... »

Dominic Richer ne se voyait pas du tout curé de paroisse! Il aurait préféré être en charge d'un beau sanctuaire, par exemple. «Les plans de Dieu n'étaient pas les miens! Et c'est tant mieux! », précise le jeune curé, qui vient à peine de fêter ses quarante ans.  « Finalement, je me rends compte que je suis parfaitement à ma place ici. J'aime la simplicité, j'aime être avec les gens au quotidien. Le jour, je vais chez Tim ou chez Subway, manger avec le monde; eux en habit de travail, moi en col romain! On jase de tout, de rien. Certains me disent qu'ils veulent faire baptiser leur enfant... ».

Depuis peu, le curé Richer a commencé un petit groupe de prière le vendredi soir. La dernière fois, l'église était pleine...! La spiritualité du Padre Pio attire, et celle du curé d'Ars inspire cette jeune vieille paroisse qui semble renaître de toutes parts.

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