Montréal

Le 19 mars dernier, des célébrations spéciales ont eu lieu dans la crypte de l’Oratoire Saint-Joseph en l’honneur de la fête du saint patron des travailleurs, des malades, des mourants, des pères de famille, du Canada. Rappelons que le Pape François a également dédié spécialement cette année à ce bon Saint Joseph.

Même si l’oratoire était inaccessible au public,  4 messes ont été célébrées et diffusées en direct depuis l’Oratoire Saint-Joseph en la fête du Saint Patron, deux en français et deux en anglais. Mgr Lépine, archevêque de Montréal, présidait l’une d’entre elles. 

Être signe de la paternité divine :

L’évangile du 19 mars nous racontait le recouvrement de Jésus au temple, évoquant la peur de Joseph et Marie qui cherchent Jésus partout, comme tous parents ayant perdu un enfant, jusqu’à ce qu’ils le retrouvent au temple. Dans ce récit biblique, il y  a ce que dit Marie: «Ton père et moi, nous avons souffert, nous étions inquiets et nous t’avons cherché», mais comme le souligne Mgr Lépine, Marie n’a pas dit ton père adoptif et moi, mais ton père et moi. «Marie sait que Jésus est le fils unique de Dieu, mais cela n’amoindrit pas la paternité de Joseph qui est réelle, entière, humaine», lance Mgr Lépine.
 
Les propos de Jésus semblent un peu contradictoires avec ceux de sa mère :«Pourquoi êtes-vous inquiets?» Il doit être aux affaires de son père véritable, dans les cieux. «Mais est-ce qu’il veut vraiment nous dire que Joseph n’est pas son vrai père?», demande Mgr Lépine. «Comment se fait-il qu’il ait le sens de son identité, qu’il ait conscience d’être le fils unique du Père éternel? Probablement que dans sa prière il a nourri cette conscience, que Marie lui a parlé de l’annonciation».

Mgr Lépine a voulu, par cette mise en lumière de l’évangile, nous faire voir la paternité de Joseph : «Si père adoptif soit-il, il s’agit d’une véritable paternité, mais cela nous renvoie au rôle de la paternité. On peut imaginer que Jésus a vu en Joseph le signe du Père éternel, que c’est par cette paternité que Jésus a approfondi le mystère de la paternité divine»

Que demander à Saint Joseph cette année?

Au cœur de la pandémie, Mgr Lépine a rappelé que même si Dieu était le rocher, il ne restait plus que la famille avec qui le contact, la bulle, était possible pour vivre de manière rapprochée. «Et la famille a besoin de la paternité divine», a-t-il ajouté. Alors, quoi de mieux que de prier Saint Joseph pour qu’il soutienne les pères de famille, signe de cette paternité divine!
En ce temps de pandémie, nous pouvons aussi demander que « notre sens de la paternité grandisse, que notre sens de Dieu qui est Père s’approfondisse», ajoute-t-il.

Saint Joseph, un homme de foi

Relevant la première lecture, Mgr Lépine a mis en lumière un autre angle de cette fête de Saint Joseph : «Ce qui fait qu’Abraham est devenu père d’une multitude de croyants, c’est sa foi. Il a cru». Joseph aussi est un homme de foi qui a «obéit à l’appel de l’ange », relève-t-il, évoquant la fuite en Égypte et l’accueille du mystère de Marie déjà enceinte avant leur mariage: «Toujours dans la foi, [Joseph] ne sait pas vraiment où il s’en va. À chaque étape où il va se mettre en marche, il s’abandonne».

«La foi de Joseph est une force d’abandon et c’est le genre de foi dont on a besoin en temps de pandémie», conclut l’Archevêque. Comme il le souligne, il y a toujours une part d’inconnu et devant cet inconnu on a le choix de nourrir nos anxiétés ou de se tourner vers Dieu et de lui dire «je remets tout, ma famille, ma vie entre tes mains».

Saint Joseph, priez pour nous!


Les célébrations du 19 mars sont toujours disponibles sur la page Facebook de l’Oratoire Saint-Joseph.