Montréal

(Présence-info) Le mercredi 15 juin, en la fête patronale du diocèse, Mgr Alain Faubert a été ordonné évêque auxiliaire dans une cathédrale Marie-Reine-du-Monde remplie à pleine capacité.

« Voulez-vous annoncer l'Évangile du Christ avec fidélité et sans relâche? » La demande de l'archevêque de Montréal, Mgr Christian Lépine, a retenti dans toute la cathédrale Marie-Reine-du-Monde, remplie à pleine capacité à l'occasion de l'ordination épiscopale du nouvel évêque auxiliaire, Alain Faubert.

À cette question, celui qui était jusqu'alors curé de la paroisse Saint-Germain d'Outremont, a répondu d'un sonore «Oui je le veux».

Quelque 1400 personnes ont assisté, mercredi soir, à l'ordination épiscopale du nouvel évêque auxiliaire à Montréal. La mère et le père de Mgr Faubert étaient présents à la cérémonie, tout comme un grand nombre de parents, d'amis et de paroissiens d'Outremont.

Le maire de Montréal, Denis Coderre, y assistait, tout comme la nouvelle évêque du diocèse anglican de Montréal, Mgr Mary Irwin-Gibson. Plus de trente évêques et archevêques catholiques ont pris place à l'avant. Chacun, au cours de la célébration, a imposé ses mains sur la tête du nouvel évêque. Le cardinal Gérald Lacroix, archevêque de Québec, était aussi présent.

Des évêques en communion

«L'Église existe pour servir l'humanité», a dit Mgr Christian Lépine dans l'homélie qu'il a prononcée au début de la célébration. «L'évêque, a-t-il aussitôt ajouté, existe pour servir l'Église. L'évêque est serviteur de la Parole de Dieu et de la grâce, de la communion et de la mission.»

L'archevêque a ensuite déploré que tant dans la société que «parmi les membres de l'Église, les péchés ne manquent pas, les souffrances ne manquent pas, les peurs ne manquent pas, les violences, les victimes, ne manquent pas». Mais, a-t-il dit, «la miséricorde de Dieu est plus puissante que toutes nos misères».

«Nous pouvons présenter au Seigneur nos misères, celles des membres de l'Église, celles de l'humanité, pour qu'il nous conduise sur le chemin du pardon et de la réconciliation, de la solidarité et de la paix.»

Mgr Luigi Bonazzi, nonce apostolique et représentant du pape François au Canada, a pris la parole à la fin de la célébration. Il a lui aussi discuté de communion, une valeur indispensable entre les responsables de l'Église.

«Tout au long de mon ministère de prêtre et d'évêque, une conviction a mûri en moi», a-t-il confié à l'assemblée. «Dans la vie de l'Église, la communion est faible, non parce qu'il y a des problèmes graves. Mais il y a des problèmes graves parce que la communion est faible.»

«Je me suis aussi rendu compte qu'il ne suffit pas simplement qu'il y ait une communion, mais qu'il faut que s'établisse la communion qui convienne à l'époque que l'on vit, aux circonstances présentes, et à la tâche que l'on doit accomplir.»

Le nonce apostolique a ensuite exprimé sa conviction que «dans le contexte des grands défis pastoraux d'un diocèse cosmopolite comme celui de Montréal, les difficultés ne se résoudront pas à travers des discussions, mais en faisant le choix, certes coûteux, mais qui est si beau et si fécond, de faire route ensemble».

C'est Mgr Faubert, le nouvel évêque, qui a prononcé la dernière allocution de cette célébration qui a duré plus de deux heures. Alors qu'il faisait face à l'assemblée, il s'est tourné vers l'archevêque de Montréal ainsi que vers Mgr Thomas Dowd, l'autre évêque auxiliaire de Montréal. «Aujourd'hui, je complète un trio épiscopal, avec notre archevêque qui joue au centre.»

«Nous avons tous, comme Montréalais, le CH du Christ tatoué sur le cœur». Cette allusion au hockey et à l'équipe des Canadiens de Montréal a fait rire la foule. «Mais nous ne jouons pas pour ramener une coupe, si belle soit-elle, à sa résidence naturelle», a-t-il ajouté. «Nous nous efforçons d'amener le Christ et le Dieu qu'il révèle au cœur de notre monde, pour le transformer, le renouveler.»

«Je vous remercie de prier pour moi. Je vous invite simplement à prier avec moi pour notre Église», a ajouté le nouvel évêque à la fin de son allocution.

«Qu'elle soit toujours l'Église que Dieu veut, humble servante, proche des joies et des espoirs, des tristesses et des angoisses des hommes et des femmes de notre temps». Mgr Faubert reprenait ainsi les premiers mots de Gaudium et spes, un texte majeur promulgué par le concile Vatican II en décembre 1965.

C'est cette année-là qu'est né le nouvel évêque auxiliaire. Il devint prêtre en 1995, à l'âge de 30 ans. Docteur en théologie (Institut catholique de Paris et Université Laval), il a enseigné au Grand Séminaire de Montréal et à l'Institut de formation théologique de Montréal.

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Homélie de l'Archevêque
Allocution du nonce apostolique au Canada