Montréal

« Je sais, moi, que mon rédempteur est vivant » (Job 19, 25) pouvait-on entendre dans la Paroisse Notre-Dame-de-la-Défense. En ce mois de novembre, mois des morts où l’Église célèbre la mémoire des Saints et de tous les défunts de nos familles, la communauté italophone de Montréal était invitée à cette commémoration lors d’une messe de reconnaissance organisée par le Repos Saint-François D’Assise.

C’est dans la magnifique église qu’a eu lieu le 13 novembre dernier une messe de commémoration et de reconnaissance pour les défunts et défuntes. L’événement organisé par Le Repos Saint-François D’Assise et présidé par Mgr Lépine, archevêque du diocèse de Montréal se voulait un moment de recueillement pour la communauté italophone de la paroisse Chiesa Madonna Della Difesa (Notre-Dame-de-la-Défense), située dans la Petite Italie.

La célébration était portée par la superbe animation musicale de M. Perry Canestrari, ténor, Mme Julie Lafontaine, soprano, ainsi que trois musiciens au piano, à la harpe et au violoncelle. L’assemblée a pu profiter de quelques grands classiques, dont l’Ave Maria de Schubert ou encore The Prayer.

Ont concélébré les Pères Pierangelo Paternieri, c. s., V.É., directeur de l’Office des communautés culturelles et rituelles et administrateur paroissial, et Pietro Paolo Gennuso, vicaire de la Paroisse Notre-Dame-de-la-Défense.

La force de la mémoire pour aujourd’hui

Mgr Christian Lépine a rappelé dans son homélie « la force de l’histoire […] la force de l’histoire dans le présent ». C’est ainsi que dans les difficultés du deuil et de la perte des êtres chers, faire mémoire devient essentiel : « Parce que le passé est une histoire d’amour, une histoire de don, une histoire de pardon, une histoire de vie commune, qui vit aujourd’hui. Parce que le passé, lorsque la vie et l’amour sont très présents, devient une force, la force de l’histoire, la présence de l’histoire dans notre présent » a souligné Mgr Lépine. « Depuis la mort de l’être cher, le présent peut sembler tellement démoli. Mais la mémoire de la mort, l’espérance de la Vie éternelle, est une force pour vivre aujourd’hui ». Ce temps de novembre où se vit la commémoration des défunts est un « temps de foi, de mémoire et d’espérance. Faire mémoire nourrit la vie et est important », a-t-il ajouté.

Un avenir dans Sa Lumière

« Père, ceux que tu m’as donnés, je veux que là où je suis, ils soient eux aussi avec moi » (Jean 17,24). S’appuyant sur ces mots de Jésus dans l’évangile, Mgr Lépine a rappelé l’espérance sur laquelle s’appuient les chrétiens, celle que « l’avenir est la vie éternelle ». « Le futur illumine le présent par l’espérance [et] le passé et le présent sont dans Ses mains. […] Il met tout dans Ses mains ».

Comme il l’a lui-même dit dans ses mots, faire mémoire permet de continuer de vivre en s’accrochant « à la Paix que seul le Christ peut donner, à la force de vie que seul l’Esprit-Saint peut donner ». Monseigneur a conclu en allumant le Cierge pascal, comme lors de la messe du samedi saint, pour rappeler que nous sommes tous appelés comme le Christ à la résurrection. Un temps de silence a suivi pour permettre à chacun de remettre en Dieu tous les êtres chers.

À la fin de la célébration, un léger buffet offert par le Repos Saint-François d’Assise était proposé. Les fidèles présents ont pu profiter de ce temps pour échanger et rencontrer Mgr Lépine.