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L'abbé Robert Ouellet, ordonné prêtre en 1945, né le 5 avril 1915, fêtera son centième anniversaire de naissance, dans quelques jours, par un beau matin de Pâques.

« C'est la première fois que ma fête tombe le même jour que Pâques! C'est le plus beau cadeau que j'aurais pu demander au Seigneur pour mes cent ans! », s'exclame l'abbé Ouellet, rejoint par téléphone à sa résidence, La Maison Saint-Joseph.

Pour l'abbé Ouellet, le secret d'une vie si longue réside dans la bonne conduite sous le regard de Dieu : « Vivre avec les 10 Commandements au cœur, c'est une grâce de Dieu! Je crois bien que c'est le 4e Commandement qui m'a conservé si longtemps, « Honore ton père et ta mère afin de vivre longtemps sur la terre »!

« Il a été vicaire à la paroisse Sainte-Philomène (Saint-Esprit) durant 33 ans. Il me donnait encore un coup de main pour la messe du matin, à 85 ans. Nous avions souligné ses 60 ans de sacerdoce lors des fêtes du centenaire de la paroisse en 2005. Il demeurait dans la maison de ses parents dans Rosemont jusqu'à tout récemment », a précisé André Corbeil curé retraité de Saint-Esprit, dans un courriel envoyé au service des communications de l'Archevêché de Montréal, demandant à ce que le 100e de l'abbé Ouellet soit souligné.

Très tôt, dès l'âge de douze ans, Robert Ouellet a dû laisser tomber l'école pour se lancer sur le marché du travail: « Mon père avait perdu son emploi, alors j'ai commencé à travailler au Dominion Store comme commissionnaire de pharmacie à 5$ par semaine! Puis après, je fais mon cours classique et je suis rentré au Grand Séminaire. J'ai emprunté 300$ à l'Archevêché pour payer mes études et j'ai tout remis ma dette le jour de mon ordination! J'ai été 33 ans vicaire, puis 20 ans aumônier au Foyer Rousselot pour les aveugles... Ça, c'était spécial... le ministère auprès des malades, c'est très spécial... C'est dur d'être malade, vous savez... Il faut conserver la foi. Il faut prier, prier, prier. Eux, les aveugles, ils doivent croire sans voir! »

Et que faites-vous, maintenant? « Je fais attention!, s'exclame-t-il, presque en riant. Je vais à la messe tous les matins en me répétant les paroles de Saint Pierre, « Seigneur! Vers qui irions-nous? ». L'eucharistie, tout est là! Pourtant, ce n'est pas passé comme une lettre à la poste! Plusieurs disciples ont déserté le Christ à ce moment-là... et plusieurs désertent encore! Pendant le jour, j'attends aussi. J'attends le moment fatidique. J'ai peur, c'est sûr. C'est dur de mourir. J'ai vu mon ami mourir il y a quelques temps... J'aime cette petite rime... « Tous les jours sont bons pour naître, tous les jours sont bons pour mourir. Je ne sais ni le jour ni l'heure, mais je sais que c'est toi, Seigneur, qui vient comme un voleur! » Une seule chose est certaine: Dieu nous aime, par Jésus le Christ, notre Seigneur. »