Montréal

Un souhait revient souvent dans la bouche du Père Patrick Vedrenne, curé de la Paroisse Sainte-Madeleine à Outremont : se rencontrer!

« Je souhaite voir entrer quelqu’un dans l'église en qu’elle y connaît au moins cinq personnes! Mon deuxième souhait, c’est de savoir qu’elle ne ressort pas de l’église encore plus seule qu’avant d’y entrer », d’ajouter le Père Patrick. 

Aussi chaque deuxième dimanche du mois ont été instaurés les Dimanches de Sainte- Madeleine. Après la messe dominicale, alors que les enfants sont au catéchisme, les paroissiens sont invités à un temps de partage de la Parole. Ils discutent sur l'Évangile du jour et sur ce qui les a touchés. Ce temps permet à chacun « d'enraciner en soi la Parole, car elle est partagée », explique le Père Patrick. Un temps d’adoration est ensuite organisé par les enfants et tout le monde y est convié. C'est alors un très beau moment que partage la communauté, car « pour rencontrer Dieu il faut redevenir un petit enfant, afin de retrouver, comme les enfants du catéchisme, de la spontanéité ». Quand les plus petits apprennent aux plus grands…

« Tout ce qui n'est pas donné est perdu » (sainte Thérèse)

Aux alentours de midi un repas-partage est proposé à tous : « les repas sont la colonne vertébrale de l'Évangile », explique le curé de la paroisse. Autour de ce repas-partage, les paroissiens se rencontrent, tissent des liens et développent une appartenance. Souvent ces repas ont un thème (la Saint-Valentin, Pâques, la Saint-Patrick, entre autres) et se terminent par le partage d'un gâteau inventé par et pour la paroisse, fait de madeleines et de fleur d'oranger!

Ces repas permettent aussi au Père Patrick de dénicher le lieu où le repas-partage pourra se donner. Au cours de ces repas, où du café partagé à la fin de toutes les messes, vont en effet émerger des appels particuliers, personnels « afin que chacun grandisse dans le don qui lui a été donné » explique le curé. 

La communication au service de la paroisse

Dans ce même esprit de convivialité, la paroisse Sainte-Madeleine s'est dotée, il y a un an d'une infolettre moderne et dynamique, d'une page Facebook active et elle a remodelé son site internet.

C'est une autre façon de favoriser le lien : « Les annonces à la fin de la messe ne suffisent plus : la lettre, le site, Facebook et des tracts tout nouveaux permettent de ne pas perdre l'ensemble de la dynamique de la paroisse, même si vous ratez une messe! », explique le Père Patrick. Cette nouvelle manière de communiquer permet à beaucoup de rester en contact avec l'Église : « il y a des gens que je ne connais pas qui aiment nos publications : sûrement des gens du quartier, des couples qui se sont mariés ici il y a quelques années, des anciens », dit-il, avec joie. 

Grâce à ces nouveaux moyens de communication, les paroissiens restent informés sur la dynamique paroissiale et forment ainsi une véritable communauté.

Partage et formation chrétienne

La paroisse propose de nombreuses rencontres : le catéchisme, bien sûr, mais aussi les soirées cinéma, les soirées de louange, le rosaire, les préparations au mariage ou au baptême, les groupes ados. Le buisson ardent propose aux jeunes professionnels une formation biblique et une école de prière. 

L'année dernière a été lancée la fin de semaine des pères de famille. Deux jours pour que chacun retrouve sa vocation particulière : « Une société sans père est une société sans repère ». La fin de semaine était organisée autour de temps sportifs, de prières et d'adoration et d'enseignements sur la paternité.

Convivialité et mission

La nouveauté, cette année est le lancement du parcours Alpha comme lieu de convivialité et de formation chrétienne. « De marcher côte à côte, partager ses questions, sa foi ou ses douleurs comme sur le chemin de Compostelle, va rapprocher les paroissiens », pense le Père Patrick. En parfait accord avec la poursuite du tournant missionnaire du diocèse, ce parcours Alpha va aussi permettre « à chacun de se réapproprier les bases pour mieux transmettre et vivre une rencontre personnelle avec Dieu ». Le tournant missionnaire doit en effet s'inscrire dans les cœurs : « il n'y a pas de mission sans débordement du cœur », insiste le Père Patrick.