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Nativité de saint Jean Baptiste - 24 juin 2020

Homélie - Mercredi, 24 juin 2020

Nativité de saint Jean Baptiste (Lc 1, 57-66.80)

Avez-vous expérimenté la présence de Jésus dans votre vie?

Depuis le début de la pandémie qui dure désormais depuis plus de trois mois et demi, avez-vous expérimenté la présence de Jésus dans votre vie?

Comment pourrions-nous faire une relecture de notre expérience personnelle, familiale, sociale, ecclésiale, pour tirer quelques leçons de cette expérience.

Une épreuve, en général, c'est toujours comme un couteau à deux tranchants. Cette lame pourrait nous couper, voire elle pourrait nous jeter à terre, mais elle pourrait avoir aussi la capacité de nous faire grandir.

Au-delà des questions légitimes qu’il est important de se poser, comment comprendre ce qui a pu nous aider à sortir grandis de cette expérience? Comment sortir grandis des épreuves de la vie, car nous ne pouvons nier que cette pandémie a représenté toute une épreuve et non la moindre. Quels sont les éléments qui nous ont permis d’en sortir grandis?

Si nous prenons le temps de nous arrêter un instant, en termes de relecture de notre expérience en ce temps de pandémie, que nous a-t-elle permis de mettre particulièrement en relief, que nous a-t-elle permis de découvrir et, finalement, que pouvons-nous en retirer? Alors que nous avons pu constater que les puissances de ce monde ont été "fragilisées" par cette pandémie, qu’est-ce qui est en resté?


Ce qui a été mis en lumière, c’est la réalité de chaque être humain avec sa dignité propre, c’est la conscience que chaque être humain a été créé à l'image de Dieu. Et cette réalité ne change pas au gré de ce que vit cette personne, ou au gré de sa santé, au gré de la maladie, ou même au gré de la solitude qu’elle pourrait ressentir. Chaque être humain est un être humain créé à l'image de Dieu et il est appelé à la vie éternelle : voilà la dignité intrinsèque de chaque être humain. Mais c’est également la dignité propre à chacun et chacune d'entre nous, comme elle est commune à toute l’humanité, elle aussi créée à l'image de Dieu. Il est important de souligner et de mettre cet aspect en valeur, car il est question de redécouvrir la dignité de tout
être humain.

En cette période particulière, une valeur que nous connaissions, même si nous avons tendance à la prendre pour acquis, est l’importance de la famille. En cette période de confinement, les seuls contacts que nous pouvions avoir étaient ceux avec nos proches avec qui nous vivions au quotidien. L’importance de la famille. La valeur de la famille que nous prenons si souvent pour acquis. La famille qui est souvent éprouvée et dont une des épreuves se trouve dans la multitude des activités de ses membres. La famille a été contrainte plus que jamais à se retrouver ensemble, sans voie de sortie!

Dans un premier temps, le fait d'être ensemble était probablement reposant, parce nous pouvions enfin passer plus de temps ensemble. Mais, petit à petit, cette cohabitation forcée a fait ressortir certaines fragilités, certaines blessures plus anciennes se sont manifestées, certains malentendus ont vu le jour. Mais, en même temps, nous avons également vécu des occasions où nous avons pu renouveler les pardons entre nous.

Finalement, sans nous en rendre compte, cette période de confinement nous a donné l’occasion de redécouvrir le sens de la famille, l'importance de la famille, la valeur de la famille. Et tout être humain étant en quelque sorte lié d'une façon ou de l'autre à une famille, chacun et chacune d’entre nous a redécouvert combien la famille est importante pour chaque personne, pour chaque individu, pour chaque être humain!

La famille est non seulement importante pour tout être humain, mais elle est aussi importante pour la société, car la famille est la cellule de base de la société. La famille est importante pour l'Église, car la famille est aussi la cellule de base de l'Église. C'est dans la famille que naît la vie, c'est au sein de la famille qu’une nouvelle vie peut voir le jour. Et c'est aussi grâce à la famille que le nombre de citoyens peut augmenter et c'est la famille qui présente des enfants au baptême. Tous ces éléments nous ont permis de constater que la famille est véritablement la cellule de base aussi bien de la société que de l’Église.


Cette prise de conscience de l'importance de la valeur fondamentale, de la valeur fondamentale intrinsèque de la famille, est essentielle pour chaque membre d'une même famille, tant pour les parents que pour les enfants, mais elle est aussi importante pour la société ainsi que pour l'Église, dont l’engagement prioritaire devrait être de promouvoir et de servir la famille.

Mais, dans les faits, que font les responsables tant dans la société qu’en Église, pour promouvoir et servir la famille? Nous savons qu’il n'est pas toujours évident de trouver la marche à suivre, comme il n’est pas toujours facile de promouvoir ou de servir la famille.

Parfois, même en tant que membres d'une même famille, dans notre vie personnelle, nous aimerions nous aussi mettre comme priorité la vie familiale, mais nous voyons malheureusement que la dispersion des activités de chacun des membres de notre famille rend cette priorité difficile à maintenir en équilibre.

Nous savons que la famille est très importante et qu’il est important de la soutenir, et qu’il est indispensable et fondamental d’en faire une priorité.

Si la famille est fragilisée, la société sera fragilisée, l’Église sera fragilisée. Au contraire, si la famille est forte, la société sera forte, l’Église sera forte. Voyez comme la famille est importante.

Un des aspects qui a été mis en relief par rapport à l'expérience de la famille est l’importance de promouvoir à nouveau le dimanche comme une journée de repos en commun pour les familles.

En effet, de nombreux parents ont exprimés publiquement leurs difficultés à se retrouver régulièrement en famille en disant : « Nous devons sans cesse harmoniser les agendas respectifs de chacun des membres de la famille car nous sommes toujours en mode 24/7. Très souvent, nos adolescents travaillent en fin de semaine. Pour se rencontrer tous ensemble autour d'une table au moment d'un repas, nous devons nous consulter un mois d'avance pour trouver une date commune. »


Et une idée est revenue au centre des discussions dans la société, à savoir si le dimanche ne devrait pas redevenir une journée, un jour de repos commun pour tous, permettant ainsi aux familles de se retrouver et de se reposer?

Nous le savons, ce qui est vraiment fatiguant c’est de ne pas de trouver le bon moment pour se retrouver car, en fait, le simple fait de se retrouver est déjà un repos en soi. Alors pourquoi pas ne pas soutenir cette initiative citoyenne?

Je vous invite à signer et à promouvoir une pétition qui est actuellement déposée à l'Assemblée Nationale, afin de soutenir la proposition de promouvoir le dimanche comme un jour commun de repos pour tous.

D’autres valeurs demeurent d’actualité en cette période de pandémie. Si, d'une part, la dignité de la personne et l’importance de la famille ont été remises en valeur, d’autre part, de nombreuses personnes se sont finalement aperçues de la présence de Dieu dans leur vie.

Nous nous sommes aperçus que les piliers sur lesquels notre vie peut se maintenir en équilibre sont justement les trois éléments fondamentaux que sont l'être humain, la famille et Dieu. Et nous avons également constaté que, peut-être de façon étonnante, Dieu est le seul qui a vraiment le pouvoir de rejoindre tout le monde à la grandeur de la planète!

Les mesures imposées en cette période de confinement et, en particulier celles liées à la distanciation physique, ont rendu les rapports entre les personnes très difficiles. Nous avons constaté combien les communications étaient ardues, en particulier pour les personnes hospitalisées qui doivent recevoir des soins mais aussi pour les personnes âgées habitant en résidence. Pour celles-ci, tout devenait difficile, tous les rapprochements devenaient difficiles et, le plus souvent, elles se sont retrouvées seules, sans contacts avec les membres de leur famille!

En cette période de pandémie, le seul qui n’a pas perdu son pouvoir de se rapprocher de chaque être humain, de se faire proche de nous, c'est Dieu lui-même. Et nous pouvons aisément imaginer combien Dieu a été à l’œuvre, imaginer tout le temps, tout l'amour et tous les soins que Dieu a prodigués envers l'humanité, mais également envers les familles et envers chacun et chacune d'entre nous afin de venir œuvrer dans nos cœurs, afin de venir frapper à la porte de notre cœur.


Ainsi, la question fondamentale que nous pouvons nous poser aujourd’hui est de savoir si nous voulons ouvrir la porte de notre cœur à Dieu, si nous voulons donner un espace à Dieu?

Plusieurs personnes ont témoigné que cette période de pandémie leur a donné l’occasion de redécouvrir la prière, qu’il s’agisse de la prière personnelle ou de la prière familiale. Elles ont redécouvert la prière, elles ont appris à prendre à nouveau du temps pour la prière.

Parfois, notre prière pourrait commencer comme un cri, parce que tout va mal et nous adressons alors au Seigneur : « Seigneur, aide-moi! » Et c'est peut-être la seule prière que nous parvenons à lui adresser au cours de la journée! Nous avons dit : « Seigneur, aide-moi! » Mais il s’agit d’une prière. Et le Seigneur nous entend lorsque nous lui disons : « Seigneur, aide-moi! »

D’où l’importance de redécouvrir la centralité de la vie spirituelle dans nos vies. Nous sommes très sensibles à l'importance de la vie physique et de la santé et c'est une excellente chose!

Au début de la pandémie, l’accent a été mis sur l’importance de la santé physique, mais quelques semaines plus tard, nous sommes également devenus plus sensibles à l’importance de la santé psychologique, de la santé mentale, de la santé de la personne dans sa globalité. Nous avons compris que la santé psychologique est aussi importante! Et nous avons été encouragés à penser en termes de santé émotionnelle, de santé relationnelle, de santé psychologique.

Mais il serait aussi important de ne pas perdre de vue la santé spirituelle, la vie spirituelle. Car, dans la santé, tout est relié. Ainsi, lorsque l’on s'occupe de la santé physique, c’est bénéfique pour la santé psychologique. Si on aide la santé psychologique, c’est aussi un plus pour la santé physique. De même, en soutenant la santé spirituelle, la santé psychologique et la santé physique s’en trouvent mieux.

Ne l’oublions pas, l'être humain n'est pas une mécanique avec différents rouages où l’on pourrait se dire : « Voilà, j'ai une roue qui est abîmée, je vais la réparer et tout ira bien! » Non, ce n’est pas aussi simple! Chaque dimension de notre personne est en lien direct avec notre personne dans son ensemble! Si quelqu’un a mal aux pieds, c’est toute la personne qui a mal! Et si quelqu’un est fragilisé, c’est toute la personne qui est fragilisée.


Redécouvrir une certaine dimension spirituelle dans notre vie, c'est redécouvrir que nous existons devant Dieu, nous existons pour prier, nous existons et nous sommes appelés à la vie éternelle, nous existons avec une dimension spirituelle.

Pour cette raison, lorsque nous disons « Je », lorsque que chaque être humain dit « Je », c'est le « Je » spirituel qui parle en lui.

Le centre de tout être humain, c’est son cœur, c'est son esprit, c'est son âme qui s'exprime avec un corps, car l’être humain existe avec un corps et avec une âme. Mais notre corps prend sa source dans ce centre spirituel. Un centre spirituel qui a un impact sur notre vie émotive, sur notre santé, et qui a aussi un impact sur nos relations.

Lorsque nous prions, lorsque nous prions avec les autres, lorsque nous prions les uns pour les autres, cette prière nous rapproche les uns des autres. Cette réalité est comparable aux rayons d'une roue qui se rejoignent au noyau central. Lorsque nous prions, nous nous rapprochons de Dieu. Et lorsque nous nous rapprochons de Dieu, nous nous rapprochons les uns des autres, parce que nous sommes tous des créatures de Dieu, nous sommes tous appelés à être enfants de Dieu, à être aimés par Dieu. Dieu ne cesse jamais de nous regarder comme ses enfants bien-aimés! Alors, si nous sommes les enfants de Dieu, qu'est-ce que cela veut dire? Cela implique que nous sommes frères et sœurs les uns les autres!

La vie spirituelle a un très grand impact sur notre vie personnelle, sur notre vie familiale, sur la vie sociale et, bien sûr, sur la vie ecclésiale. Donc, cette période de pandémie a donné à de nombreuses personnes, et à nous aussi, peut-être, de redécouvrir les différentes dimensions fondamentales de la vie: l'être humain, sa dignité, la famille, la vie spirituelle.

En cette fête de saint Jean Baptiste, dont la vocation était de préparer les chemins du Seigneur, prions saint Jean Baptiste afin que le Seigneur prépare le chemin de notre cœur à l'accueillir, à accueillir sa présence et son œuvre en nous, mais également son œuvre à travers nous, afin que nous puissions tous sortir grandis de cette pandémie. Grandis, dans le sens d’être d'avantage enracinés en Dieu, d'avantage solidaires les uns des autres, davantage au service auprès des plus démunis, des plus pauvres au sein de la société et dans l'Église.


Après la prière après la communion

Au cours de ces trois mois et demi, que ce soit par téléphone, sur zoom ou sur d’autres plate-formes, j’ai parlé régulièrement avec de nombreux prêtres, avec des agents de pastorales laïcs, avec des bénévoles, toujours par téléphone, sur Zoom ou sur d'autres plateformes. Et je ne peux que rendre grâce à Dieu d’avoir mis toute cette technologie à notre disposition afin de faciliter nos rencontres virtuelles.

Au début de l'urgence sanitaire, pendant quelques jours ou pendant la première semaine au maximum, les personnes ont pensé que la période de confinement ne durerait pas longtemps et elles ont même considéré cette période comme une petite vacance bien méritée! Mais rapidement, nous nous sommes tous rendus compte que le confinement pourrait être long, voire très long.


En Église, les personnes, les fidèles, tout le monde est entré rapidement en esprit de mission, car il n'y a pas de pause dans la mission, nous le savons et la mission continue. La mission d'annoncer la Bonne Nouvelle, d'annoncer Jésus, de témoigner du Royaume de Dieu, cette mission se devait de continuer! La mission d'être des témoins de l’amour de Dieu par nos paroles, par nos actions, par notre vie.

La mission a continué, sans aucun doute et il était aussi nécessaire de redécouvrir comment continuer cette mission, parce que la plupart de la vie, dans l'Église ou dans la société, est basée sur les contacts physiques, sur les rencontres personnelles!

La question qui a émergé était de comprendre comment continuer cette mission. Rapidement, la mission s’est déplacée en ligne et l’Église s’est impliquée sur les réseaux sociaux, sur internet et sur toutes les plates-formes existantes.

De façon étonnante, nous avons constaté, et de nombreux échos me sont parvenus pour le confirmer, nous avons constaté que, grâce à l’implication de l’Église sur les réseaux sociaux, de nombreuses personnes ont été rejointes par le message de la Bonne Nouvelle. Et pas uniquement les fidèles ou les pratiquants, mais aussi de nombreuses personnes qui avaient pris leurs distances avec l’Église, d’autres qui n’avaient jamais connu la foi ou d’autres encore qui ne connaissaient pas Jésus Christ.

Ce temps de fragilité que nous avons traversé ensemble s’est transformé, pour de nombreuses personnes, en un temps de relecture de leur propre vie qui leur a donné, peut-être, l’occasion d’un réalignement de leurs propres priorités. Pour d’autres encore, ce temps de pandémie leur a permis de prendre conscience qu’elles avaient besoin de la présence de Dieu dans leur vie.


Et je suis également persuadé que de nombreux contemporains ont eu l’occasion de redécouvrir cette soif que Dieu lui-même a mis dans leur cœur. Et tout cela a été rendu possible grâce à la présence de l’Église sur les réseaux sociaux.

De façon assez étonnante, tout cela est en quelque sorte demeuré un peu sous le couvert, comme la pointe de l'iceberg que l’on voit à peine cache l’immensité de la partie qui n’est pas visible. Néanmoins, soyons conscients qu’un très grand travail spirituel s'est opéré au cours de cette pandémie, un peu à notre insu, même si nous savons que chaque personne qui a traversé cette pandémie a fait un cheminement semblable.


Au cours de cette période, j'ai personnellement pris contact avec des personnes qui vivaient seules, parce de trop nombreuses personnes vivent seules, et, même si elles ne souffrent pas nécessairement de la solitude, elles vivent néanmoins seules. Elles avaient différents réseaux de relations, mais avec l’arrivée de la pandémie, leurs réseaux habituels de relations, que ce soit au travail, dans les loisirs ou dans la vie communautaire, ont été plus ou moins suspendus.

Plusieurs d’entre elles m'ont témoigné comment, au cours de cette période, elles ont eu l'occasion de renouveler tant leur vie de prière que leur attachement à Dieu. Et les familles ont vécu un cheminement similaire. Prenons, par exemple, une famille qui allait à la messe le dimanche, mais qui en a été empêchée depuis le début de la pandémie. Malgré tout, ces familles prient à tous les jours ensemble et on pourrait même dire que, finalement, elles prient plus que jamais ensemble.

Et alors que, lorsqu’ils ils venaient à la messe, les enfants étaient peut-être un peu distraits, le fait de se retrouver ensemble pour prier en famille a aidé les enfants à devenir des priants avec leurs parents, et toute la famille est devenue priante!

Ainsi, même si nous n’en n’étions pas pleinement conscients, beaucoup de bien a émergé de cette pandémie, Dieu a été à l’œuvre dans le cœur de très nombreuses personnes.

Ces considérations nous ramènent en quelque sorte à ce que le Pape François nous disait dès le début de son pontificat dans son exhortation apostolique sur « La joie de l'Évangile », lorsqu’il nous rappelait que le premier évangélisateur, c'est Jésus Christ lui-même. C'est Jésus Christ lui-même qui est à l'œuvre dans les cœurs. Personnellement, nous essayons de faire notre part dans les petites choses, nous essayons de l’aider tant bien que mal, mais finalement, nous savons que Dieu lui-même est le premier à l'œuvre et heureusement qu’il en soit ainsi! Parce que seul Dieu a le pouvoir de toucher le fond de l'âme.


De notre côté, nous pouvons nous adresser, pourrait-on dire, au mental, nous sommes capables de nous adresser à l'affectivité. Mais toucher le fond de l'âme, seul Dieu peut le faire, car Dieu protège aussi le fond de notre âme de tout ce qui pourrait l'envahir et qui pourrait la menacer. Soyons conscients que seul Dieu peut vraiment toucher le fond de notre âme et qu’Il le fait en frappant à la porte de notre cœur, mais en respectant toujours notre liberté.

Et une autre question fondamentale que chacune et chacune d’entre nous devrait se poser est la suivante : est-ce que je suis prêt à ouvrir mon cœur au Seigneur? En fin de compte, c'est cette question que chacun et chacune d'entre nous devrait se poser. Et, en bout de ligne, c'est la question qui se pose à chaque être humain lorsqu'il reçoit un témoignage de foi. Dans ce cas, même si nous témoignons de notre foi, rappelons-nous que devons toujours nous adresser à cette personne en respectant sa liberté.

Dieu a le pouvoir de toucher le fond des cœurs, Il vient frapper à la porte du cœur de chaque personne en lui laissant la liberté de le recevoir ou non.

Nous sommes invités à croire que Dieu est à l’œuvre en ce moment que traverse l’humanité et à croire également qu’Il va continuer à œuvrer dans le monde. Demandons-lui la grâce d'être nous-mêmes de plus en plus dociles à son action en nous, mais aussi à travers nous, parce que Dieu veut faire de nous de Ses instruments dans la construction de Son Royaume.

En cette fête de la saint Jean Baptiste, tournons-nous vers lui et de demandons-lui la grâce de reconnaitre ce qui empêche notre cœur à s’ouvrir à l’amour de Dieu afin que nous soyons enfin capables de lui ouvrir complètement notre cœur.

Pour y parvenir, demandons-lui également d’aplanir en nous les courbes, ou les montagnes ou les collines, qui empêchent le Seigneur de venir jusqu’à nous afin de nous permettre d’accueillir le Seigneur avec un cœur toujours généreux, confiant et ouvert.