Montréal

Nombreux sont ceux qui étaient venus, le dimanche 4 novembre, au dîner-bénéfice organisé par le centre diocésain d’accueil de demandeurs d’asile "Le Pont". Un moment idéal pour souligner du même coup le premier anniversaire de sa fondation.

Près d’une centaine de personnes avaient finalement fait le déplacement pour soutenir Le Pont un an après son ouverture. Chacun s’est régalé de bonnes pâtes et saucisses offertes par le restaurant Du boucher à la table tout en regardant des danses latines effectuées généreusement par le groupe « Tikal Guatemala ».

Un premier bilan plus que positif

Après un an d’accueil, chacun se plaît à dire que ce centre est un véritable succès tant par le nombre de personnes accueillies que par la qualité de l’accueil.

Régina, que tous appellent « Mama », a profité du centre il y a un an alors qu’elle arrivait du Congo via les États-Unis.

 

« Après avoir passé un mois et demi au centre de transit de Sherbrooke, je suis finalement arrivée au Pont : c’était vraiment mieux qu’au premier centre car ici les gestionnaires s’occupent de tout : ils savent aller en profondeur et s’occuper de chaque personne individuellement ». En rigolant elle ajoute « ils m’ont même appris à nouer mon écharpe » et plus sérieusement elle confie : « Ici ce n’est pas de l’humanitaire mais de l’humanité ».

 

Les objectifs du départ, « Accueillir - Protéger - Promouvoir - Intégrer » basés sur les mots du Pape sont ainsi atteints. Le Pont c’est plus qu’un centre: c’est une maison!

En 2018 ce sont plus de 200 demandeurs d’asile vulnérables qui ont profité d’un logement provisoire, sécuritaire mais surtout familial riche en services et en échanges. Les bénévoles du Pont les ont aussi guidés dans les dédales de l'administration, les ont orientés vers les services sociaux et de santé adéquats, leur ont permis de s’habiller, de comprendre la société québécoise : « Dans une approche holistique, nous sommes là pour leur permettre une intégration des plus réussies dans la société québécoise et leur offrir la possibilité de construire la vie qu’ils souhaitent avoir ici. » souligne Arthur Durieux, le coordonnateur du centre.

Un avenir plein de projets

Un étage supplémentaire a été aménagé pour créer de nouvelles chambres et « nous venons d’ouvrir Le Petit Pont : un nouveau programme pour les enfants du centre » raconte Alessandra Santopadre, responsable du projet.  

Près d’une dizaine de bénévoles étaient présents au dîner. José Luiz, bénévole, raconte aussi avec enthousiasme les débuts des tous nouveaux cours de francisation et Isabel, sa femme, son travail pour orienter les bénéficiaires vers les centres adéquats.

À l’avenir, Le Pont veut développer d’avantage le réseau de partenaires qui offre aux bénéficiaires un service de référencement. « Ce réseau nous permet aussi de nous inscrire comme un acteur important de la promotion et la défense des droits des demandeurs d'asile, notamment pour l'accès aux garderies et le droit d'avoir un logement abordable, salubre et sécuritaire.»


Mgr Pierre Blanchard, directeur de l’Office des communautés culturelles et rituelles se dit heureux et émerveillé devant ces bénévoles investis et les demandeurs d’asile qui ont trouvé une véritable famille au Pont. Reprenant les mots de Saint Mathieu « J’étais un étranger et vous m’avez accueilli », Mgr Blanchard insiste : « Le Pont c’est l’accueil inconditionnel de l’Église : tous les demandeurs d’asile quel que soit leur origine ou leur religion sont accueillis ».

Le dîner s’est terminé par un tirage au sort auquel chacun pouvait participer en achetant un chandail du centre pour toujours plus de ponts et moins de murs!

Pour aller plus loin :

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