National

Mgr Christian Lépine, archevêque de Montréal, a accueilli très favorablement l’annonce faite le 4 août dernier par la ministre de la Culture et des Communications et ministre responsable de la Langue française, Mme Nathalie Roy, à l’effet d’accorder une aide gouvernementale à la restauration du patrimoine religieux au Québec.

Mgr Lépine a profité de l’occasion pour souligner, qu’avec d’autres églises chrétiennes, l’Église catholique à Montréal est dépositaire d'un patrimoine hors du commun.  Elle présente un riche héritage spirituel, communautaire et social qui fait partie prenante de notre histoire collective et de la réalité de notre société.  

À l’instar de son collègue le cardinal Gérald Cyprien Lacroix, archevêque de Québec, il a insisté sur le fait que bon nombre d'églises souffrent de l'usure du temps; comme tout autre édifice, elles ont besoin d'un entretien périodique, voire même de travaux urgents dans certains cas, si on veut en préserver la pérennité.

« La solidarité dans la préservation et la mise en valeur des églises et autres bâtiments religieux du patrimoine montréalais et d’ailleurs est essentielle pour soutenir les communautés croyantes et pour continuer de les rendre accessibles à tous les citoyens ainsi qu’à nos visiteurs de tous les horizons. En reconnaissant ainsi l’importance de ces symboles de la transmission de la foi, on rend non seulement visible l'espérance que porte en elle la communauté chrétienne, mais on contribue de plus à la mise en valeur de notre riche patrimoine architectural, une grande source de fierté de notre ville aux cent clochers », a indiqué Mgr Lépine.

Pour les Montréalais et bon nombre de Québécois, le patrimoine religieux témoigne d'un passé glorieux qui doit être transmis aux générations présentes et à venir. Il est, sur le continent nord-américain, le signe d’une culture affirmée et toujours vivante. Nos églises contiennent des richesses architecturales et patrimoniales ainsi que des objets et des œuvres inédites d’artistes et d’artisans talentueux de toutes les époques. Architectes, artisans, menuisiers, maîtres-verriers, sculpteurs et mosaïstes ont notamment contribué, de tout temps, à la beauté des lieux, pour rendre visible l’espérance portée par les croyants.

Malgré les efforts consentis par le Conseil du patrimoine religieux du Québec qui dispose de fonds pouvant assumer jusqu'à 80 % des coûts de travaux majeurs, la réalité est que nombre de fabriques et paroisses n’ont tout simplement plus les moyens de financer la part de leur communauté.

« L’effort consenti par Québec est un pas dans la bonne direction. Les besoins sont cependant énormes partout au Québec et il faudra continuer de progresser dans le même sens », a conclu l’archevêque de Montréal.