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(Radio-Vatican) Ce dimanche 13 décembre à midi, le pape François a profité de sa traditionnelle prise de parole dominicale à la fenêtre du Palais apostolique pour saluer l’accord signé à Paris sur le réchauffement climatique.

«La conférence sur le climat vient de se finir à Paris avec l'adoption d'un accord défini par beaucoup comme historique», s'est réjoui le Saint-Père. Sa mise en pratique demandera un engagement collectif et un généreux dévouement de la part de chacun. En souhaitant que soit garantie une particulière attention aux populations les plus vulnérables, j'exhorte l'entière communauté internationale à poursuivre avec sollicitude le chemin entrepris, en signe d'une solidarité qui devienne toujours plus active», a-t-il insisté. Le Saint-Siège, représenté à la COP 21 par le cardinal Parolin à l'ouverture des travaux, puis par le cardinal Turkson, avait apporté un soutien important à cette conférence, notamment à travers l'encyclique du Pape François Laudato Si'.

À la fin de son intervention, le Saint-Père a aussi rappelé que «mardi prochain, le 15 décembre à Nairobi, commencera la Conférence ministérielle de l'Organisation mondiale du commerce», dont il avait parlé lors de son discours du 26 novembre au siège des Nations Unies dans la capitale kenyane. Il s'est donc à nouveau adressé ce dimanche matin «aux pays qui y participeront, pour que les décisions qui seront prises tiennent compte des besoins des pauvres et des personnes les plus vulnérables, comme aussi des légitimes aspirations des pays moins développés et du bien commun de l'entière famille humaine».  

Le Jubilé, expression de la tendresse de Dieu

«Aujourd'hui, dans toutes les cathédrales du monde, s'ouvrent les Portes Saintes, pour que le Jubilé de la Miséricorde puisse être vécu pleinement dans les Églises particulières», a aussi lancé le Pape François. Je souhaite que ce moment fort en stimule beaucoup à se faire instruments de la tendresse de Dieu. Comme expression des œuvres de miséricorde, sont ouvertes aussi les Portes de la Miséricorde dans des lieux de privation et de marginalisation. A ce sujet, je salue les détenus des prisons du monde entier », a tenu à déclarer le Pape François, adressant un salut particulier aux détenus de la prison de Padoue, «unis à nous pour ce moment de prière».

Le Salut est pour tous

Revenant auparavant sur l'Évangile de ce jour, qu'il avait déjà commenté quelques instants auparavant à la cathédrale Saint-Jean de Latran, et sur l'appel de Jean-Baptiste à trois catégories de personnes (la foule, les collecteurs d'impôt et les soldats), le Pape François a rappelé l'invitation faite à tous de «partager les biens de première nécessité», une interpellation toujours valable aujourd'hui. Il a rappelé qu'il était demandé aux collecteurs d'impôt de «ne rien exiger de plus que la somme due», et aux soldats «de ne rien extorquer à personne, mais de se contenter de leur solde.».

«Trois réponses pour un identique chemin de conversion, qui se manifeste en engagements concrets de justice et de solidarité. C'est la voie que Jésus indique dans toute sa prédication : la voie de l'amour en actes pour le prochain», a insisté François. Faisant allusion aux abus de pouvoir commis par les autorités à l'époque du Christ, François a lancé, en improvisant, que «les choses n'ont pas tellement changé». Mais il a précisé que «Dieu ne retire à personne la possibilité de se sauver».

«La liturgie d'aujourd'hui nous répète (...) qu'il faut se convertir, il faut changer de direction de marche, et entreprendre la voie de la justice, de la solidarité, de la sobriété : ce sont les valeurs imprescriptibles d'une existence pleinement humaine et authentiquement chrétienne.» François a aussi insisté sur «la joie», affirmant que «le chrétien est une personne joyeuse, et sa joie n'est pas quelque chose de superficielle et éphémère, mais de profond et de stable, parce que c'est un don du Seigneur qui remplit la vie.»

Confiant la foule à Marie, François a demandé que «notre Mère nous enseigne à partager les larmes avec ceux qui pleurent, pour pouvoir partager aussi le sourire.»