International

À la demande de notre Archevêque, l'abbé Robert J. Gendreau, directeur du Service de pastorale liturgique, a participé à la Conférence internationale sur la musique sacrée tenue au Vatican du 2 au 4 mars dernier.

Cette rencontre à la fois interdisciplinaire et œcuménique, organisée par le Conseil pontifical pour la Culture et son président, le Cardinal Gianfranco Ravasi, et par la Congrégation pour l'éducation catholique, en collaboration avec l'Institut pontifical de musique sacrée et l'Institut pontifical liturgique de Saint-Anselme, réunissait une vingtaine de conférenciers et plus de 350 participants venus d'une centaine de pays, dont Mgr Paul-André Durocher, archevêque de Gatineau et Paul Cadrin, musicologue de Montréal.

Profitant du Jubilé de la publication de l'Instruction « Musicam Sacram » à la suite du Concile Vatican II, cette conférence visait à stimuler la réflexion sur la dimension liturgique, théologique et phénoménologique dans l'approfondissement du rapport existant entre la musique sacrée et la culture contemporaine, le répertoire musical de la communauté chrétienne et les tendances musicales.

Les participants ont pu explorer de multiples manières et dans différentes cultures la place de l'art dans l'annonce et la célébration de la foi. Ils ont aussi été invités à prier les vêpres dans la Chapelle Sixtine et à entendre une sublime prestation du Chœur même de la Chapelle Sixtine. Tous furent ensuite accueillis par le pape François en audience privée dans la salle Clémentine.

En conclusion de cet événement, le pape a voulu rappeler qu'« avant tout il s'agit de participer intensément au Mystère de Dieu, à la « théophanie » qui s'accomplit dans toutes les célébrations eucharistiques, pendant lesquelles le Seigneur se fait présent au milieu de son peuple, appelé à participer réellement au salut réalisé par le Christ mort et ressuscité. »

Le pape a rappelé que, d'une part, « il s'agit de sauver et de valoriser le patrimoine riche et multiforme hérité du passé, en l'utilisant avec équilibre dans le présent et en évitant le risque d'une vision nostalgique ou « archéologique ». D'autre part, il est nécessaire de faire en sorte que la musique sacrée et le chant liturgique soient pleinement « inculturés » dans les langues artistiques et musicaux de l'actualité; qu'ils sachent incarner et traduire la Parole de Dieu en chants, sons et harmonies qui fassent vibrer le cœur de nos contemporains, créant aussi un climat émotif opportun, qui dispose à la foi et suscite l'accueil et la pleine participation au mystère qui est célébré. »

Le pape a bien souligné que « pour favoriser ce parcours, il faut promouvoir une formation musicale adéquate, aussi à ceux qui se préparent à devenir prêtres, dans le dialogue avec les courants musicaux de notre temps, avec les instances des divers espaces culturels, et dans une attitude œcuménique. »

Le pape a terminé en demandant à la Vierge Marie d'accompagner chacun et chacune afin que personne ne perde de vue « cet important objectif : aider l'assemblée liturgique et le peuple de Dieu à percevoir et participer, avec tous ses sens, physiques et spirituels, au mystère de Dieu. »