Montréal

La communauté vietnamienne du diocèse de Montréal vient de déménager à l'église Saint-Marc, dans le quartier Rosemont, afin de pouvoir accueillir un nombre grandissant de fidèles.

« Notre nouvelle église, l'église Saint-Marc, dans Rosemont, est très bien... mais ce n'est pas encore assez pour l'instant... Je serais prêt à payer 10,000$ pour louer les locaux de l'école Saint-Marc, juste à côté! Je leur ai demandé, mais ils disent qu'ils n'ont pas de place! »

Le déménagement de la communauté vietnamienne de Montréal avait fait les manchettes il y a trois semaines. La communauté, rapportait-on, était si nombreuse - plus de 1000 fidèles chaque dimanche! - que l'église Saint-Philippe ne suffisait plus. On a donc décidé de déménager la communauté à l'église Saint-Marc, à deux kilomètres de là.

Le déménagement devait se faire le 1er novembre, mais bon, il s'est fait à moitié. L'autre moitié devra attendre encore quatre ans. À la question : « Êtes-vous déménagé? », l'abbé Jean-Baptiste Son répond : « Pas encore, et déjà! ». C'est-à-dire? « L'église Saint-Marc est prête pour nous, ça y'a pas de doute. On y célèbre la messe chaque jour. » Mais? « Eh bien, nous devons attendre que les organismes de charité qui occupent déjà les locaux à Saint-Marc puissent terminer leur bail, soit le 1er novembre 2019. Donc, on est comme pris entre deux églises : celle de Saint-Philippe et celle de Saint-Marc. »

La communauté vietnamienne reçoit tous les samedis 150 jeunes pour la catéchèse ainsi que 120 autres pour le Mouvement eucharistique, un regroupement similaire au mouvement scout.

« On a dû refuser des jeunes par manque d'espace. C'est ça le plus difficile, car si on ne s'occupe pas des jeunes, vers qui ils vont aller? »

L'abbé Jean-Baptiste Son sait très bien que l'église Saint-Marc coûtera quatre fois plus cher que celle de St-Philippe. Le temps n'est pas à la détente, dit-il, il faut se retrousser les manches : « Nous devons travailler, travailler, travailler! Il n'y a rien d'autre à faire. Il faut travailler maintenant pour assurer un avenir à nos jeunes. La famille est très importante pour notre communauté ; elle en est le centre. Nous devons tout faire pour réunir les grands-parents et les petits-enfants. Il faut semer maintenant. Un jour, on récoltera! » Pour attirer les jeunes à la messe, l'abbé Jean-Baptiste Son dit qu'ils ont décidé de la célébrer en deux langues : français et vietnamien. « Les jeunes ne comprennent plus très bien le vietnamien. Il faut changer notre façon de faire pour eux. »

L'église Saint-Marc héberge donc la communauté vietnamienne spécialement pour ses grandes occasions, comme celle du 15 novembre qui vient, par exemple, où on fêtera les 36 ans de fondation de la communauté à Montréal. La messe sera célébrée par Mgr Christian Lépine, archevêque de Montréal, en soutien à cette communauté vivante et florissante.

Parions que l'église Saint-Marc, elle aussi, débordera.