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La ministre de la Culture et des Communications et ministre responsable de la Protection et de la Promotion de la langue française, Mme Hélène David, annonce le classement de la chapelle Notre-Dame-de-Bon-Secours, de trois de ses objets patrimoniaux, de son site archéologique et de sa collection d'objets archéologiques en vertu de la Loi sur le patrimoine culturel.

« La chapelle Notre-Dame-de-Bon-Secours est l'une des plus anciennes églises de Montréal. Son histoire et son architecture sont d'une richesse inestimable. Son site archéologique et les artéfacts qui y ont été retrouvés sont des témoins privilégiés de la période de fondation de la métropole québécoise. Leur protection permettra d'assurer leur conservation et de les inscrire dans notre mémoire collective et dans celle des générations futures » a déclaré la ministre David.

Construite de 1771 à 1773, la chapelle témoigne de l'évolution de l'architecture religieuse au Québec. Son histoire est étroitement liée à celle de la Congrégation de Notre-Dame, une communauté fondatrice de la Nouvelle-France dédiée à l'enseignement, et à celle de la Compagnie des Prêtres de Saint-Sulpice, lesquels ont été seigneurs de l'île de Montréal. Il s'agit en outre d'un des plus anciens lieux de culte subsistant sur l'île de Montréal.

Le site archéologique de la chapelle et sa collection d'objets présentent aussi un intérêt patrimonial. En effet, les vestiges mobiliers extraits des lieux évoquent différentes fonctions qui s'y sont succédé ou qui y ont coexisté au fil des siècles et montrent même la présence de groupes amérindiens il y a plus de 1500 ans.

Les biens mobiliers classés de la chapelle

La statuette de la Vierge à l'Enfant est étroitement liée à la chapelle Notre-Dame-de-Bon-Secours, car elle a été remise à Marguerite Bourgeoys pour être envoyée en Nouvelle-France. L'œuvre a fait l'objet d'une dévotion particulière et est considérée comme miraculeuse depuis qu'elle a été retrouvée intacte dans les décombres de l'incendie qui a ravagé la chapelle en 1754.

Quant à la statue de Notre-Dame-de-Bon-Secours, elle a été commandée par Mgr Ignace Bourget, évêque de Montréal, afin d'encourager le pèlerinage à la chapelle Notre-Dame-de-Bon-Secours. La statue est tournée vers le fleuve et suscite une importante ferveur chez les marins qui ont fait de la Vierge Marie leur sainte patronne.

Finalement, le tableau intitulé Vrai portrait de Marguerite Bourgeoys est une œuvre de Pierre Le Ber et l'un des plus anciens tableaux peints par un artiste né au Canada. Le portait a été largement retouché au cours du XIXe siècle et sa restauration a permis d'en dégager l'aspect original. Il s'agit du seul portrait contemporain de Marguerite Bourgeoys, fondatrice d'une communauté religieuse ayant marqué l'histoire du Québec. Réalisé peu de temps après la mort de la religieuse, ce portrait rappelle également une pratique ancienne visant à perpétuer la mémoire d'un défunt.

Le classement de l'ensemble de ces biens patrimoniaux vise à garantir leur protection, leur connaissance et leur mise en valeur dans l'intérêt public ainsi que leur transmission aux générations futures. Ces biens sont inscrits au Registre du patrimoine culturel du Québec et on peut obtenir de l'information à leur sujet sur le site du Répertoire du patrimoine culturel du Québec, à l'adresse suivante : www.patrimoine-culturel.gouv.qc.ca. Le riche et diversifié patrimoine culturel québécois est aussi accessible sous forme d'expositions virtuelles sur Pinterest à l'adresse suivante : pinterest.com/rpcq.