Montréal

Chaque année, l’approche de la saison froide est l’occasion pour plusieurs communautés de foi de donner généreusement aux personnes appauvries. En ces temps difficiles sur le plan socio-économique, marqués notamment par une inflation importante, les membres de la Table interreligieuse de concertation du Québec invitent toutes les personnes à faire de même et à se soucier des personnes les plus vulnérables à travers le Québec.

Pour plusieurs communautés de foi, dont les religions chrétienne, juive et musulmane, les fêtes sont à la fois des moments de prière, de commémoration et d’entraide. Les dimensions de recueillement spirituel et de célébration familiale sont ainsi intimement liées à l’action pour l’avènement d’une plus grande justice sociale.

Au Québec, il est bien connu que pour les communautés chrétiennes, l’arrivée de l’hiver correspond aux temps de l’Avent et de Noël, qui sont caractérisés par l’espérance et la joie de la naissance du Seigneur Jésus. Les guignolées, les concerts-bénéfices et la préparation de paniers de Noël témoignent du fait que cette saison où la noirceur hivernale recommence à faire place à la lumière appelle à une générosité accrue.

Dans les communautés juives, cette période de l’année est marquée par la Hanoukka ou « Fête des Lumières », célébrée du 18 au 26 décembre en 2022. Un candélabre spécial (la Hanoukkia) est allumé pour symboliser et célébrer le triomphe des lumières et de la liberté sur les ténèbres et l’oppression. Ces thèmes, comme ceux de la charité (tsedaqa) et de la réparation du monde (tiqoun olam), sont des piliers importants dans la religion juive.

Selon le calendrier lunaire suivi par les communautés musulmanes, différentes fêtes peuvent avoir lieu durant la saison froide au Québec. En 2023, le 18 février sera l’occasion de célébrer Lailat al Miraj (al-Isra), commémorant le Voyage Nocturne et l’Ascension du prophète Mahomet. Viendra ensuite au printemps le mois sacré du Ramadan (du 22 mars au 20 avril), au terme duquel tous les musulmans qui ont jeûné s’acquittent d’une aumône spéciale pour les pauvres (zakat al-fitr).


Très souvent, à l’occasion des fêtes religieuses, des activités sociales organisées par les communautés de foi permettent de rompre l’isolement et la solitude que vivent plusieurs individus, tout particulièrement les personnes plus âgées ou arrivées récemment au Québec. Nos communautés continuent par ailleurs, tout au long de l’année, à soutenir une grande diversité d’organismes communautaires actifs sur le terrain, dont des soupes populaires, des banques alimentaires et des comptoirs vestimentaires, qui sont souvent hébergés au sein même des lieux de culte. Cette proximité démontre elle aussi que la dimension spirituelle et le souci de justice vont de pair. Chaque année, ce sont donc des milliers d’heures de bénévolat et plusieurs millions de dollars qui sont donnés, par les membres des différentes communautés de foi, non seulement à leurs coreligionnaires, mais à l’ensemble des Québécoises et des Québécois dans le besoin.

Le constat répété de la nécessité d’une telle aide rappelle à toutes et à tous l’importance d’agir ensemble pour mettre en place les conditions d’un monde plus juste. C’est pourquoi les membres de la Table interreligieuse de concertation du Québec invitent l’ensemble de la population québécoise à se montrer généreuse envers les personnes appauvries.

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Mgr Pierre Murray, C.S.S,
Modérateur de la Table interreligieuse de concertation du Québec
514-914-0553 – aecq@evequescatholiques.quebec

La Table interreligieuse de concertation du Québec regroupe des représentants de plusieurs églises chrétiennes, de différentes traditions juives, de différentes mosquées, et du Centre canadien d’œcuménisme.