Montréal

Cela fait un an que nous avons commencé avec « le bénévolat » du soutien aux  prêtres, en particulier les prêtres âgés et malades. 

Le Seigneur nous permet de voir certains des fruits spirituels de ce bénévolat et le bien qu'il fait à l'ensemble de l'Église.  

C'est la « présence maternelle » de toute l'Église qui est présente auprès de chaque prêtre que nous accompagnons.  

Aujourd'hui, nous voulons partager avec vous certains de ces fruits à travers le témoignage de quelques-uns de nos bénévoles.  

Je remercie le Seigneur pour son Œuvre et pour chacun de nos bénévoles. Je suis vraiment touchée de comment nos bénévoles prennent soin de nos prêtres.  

« Seigneur, éternel est ton amour : n'arrête pas l'œuvre de tes mains. » (Ps. 137, 8) 

 

 

Sœur Natalia Vazquez 
Coordonnatrice du soutien humain et spirituel 
des prêtres de l’Archidiocèse de Montréal 
Office du Personnel Pastoral  

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Je suis très contente d’avoir connu l’abbé Gilles Verrette, car il nous a donné beaucoup de joie. 

J’aimais quand il nous disait de prier un Je vous salue Marie et il terminait par prier le chapelet.  

Il était très patient et gentil avec nous. L’abbé me donnait même des cadeaux comme des chocolats! J’espère le voir au ciel! 

Ninna-Victoria 10 ans (qui le visitait avec sa mère) 

 

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Pour moi, rendre visite au Père Gilles a toujours été une joie, il m'a laissé avec une paix dans l'âme après chaque visite. Y comprit la dernière fois que je l'ai vu (avant qu'il ne soit amené à l'hôpital). 

Il avait l'air fatigué, il avait passé une mauvaise nuit, comme il a réussi à nous le dire d'une voix faible. Je l'ai emmené à la chapelle, et malgré son malaise visible, il était prêt à aller à la Sainte Messe comme d'habitude. Je ne savais pas que c'était la dernière fois que je le voyais, mais mon cœur m'a invité à rester un moment dans la chapelle à ses côtés, nous avons prié ensemble, dans le silence de la compagnie de Notre Seigneur Jésus-Christ.  Jusqu'au dernier moment, il m'a donné quelque chose à apprendre : peu importe la fatigue ou la maladie, c'est toujours Jésus, notre Seigneur bien-aimé, qui est le plus important.  

Alejandra Lino 

 

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« Nous remercions Sœur Natalia de nous avoir permis, mon mari Jean-François et moi, de rencontrer le père Gilles VERRETTE et de l'accompagner jusqu'à son dernier jour.  

Nous avons passé de bons moments avec lui, en allant lui rendre visite un week-end sur deux à Angus. Il nous appelait par le nom de notre pays (la Côte d'Ivoire). 

Le père Gilles a beaucoup aimé la mère de notre Sauveur, la très sainte MARIE, on avait le plaisir de dire le chapelet avec lui. Mon époux attendait toujours ce moment précieux pour le voir et dire le chapelet. Il était généreux, il avait même donné un chapelet à mon époux et à notre fils qui nous avait accompagnés lors d'une visite. 

C'était un homme humble !  

Le jour où nous étions allés et qu'il a été admis à l'hôpital, on pensait le revoir, mais hélas cela n'a pas été le cas. 

La sœur nous a informés de son état critique c'est ainsi que le vendredi 23/02/24, accompagnée de mon amie Georgette, nous étions allées le voir, il m'a reconnue, j'ai mis dans sa main une petite image de Notre-Dame de Lourdes, il était très content, nous avons médité le chapelet du jour  !  

Le mercredi, il était dans un état très critique, nous avons médité avec lui le chemin de croix, il avait réclamé de l'eau, nous lui avons fait boire, car il avait soif. 

Le jeudi, c'était vraiment la fin, nous lui avons médité le mystère lumineux pour l'accompagner. » 

Adèle Aboua Betis 

 

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C’est samedi matin. Nous approchons à pas doux de la chambre du Père Gilles, toujours enthousiastes d’aller à sa rencontre, car conscientes du grand privilège que nous avons de connaître ce prêtre, sa parole et sa présence… 

Père Gilles est là… Dans sa chambre, dans son fauteuil roulant, près de son lit…  

Dès qu’il nous aperçoit ou dès qu’il entend nos voix, un sourire doux se dessine sur son visage… Ses yeux et son regard, remplis de bienveillance, nous sourient et nous accueillent… 

Sa voix est douce, chaleureuse… Père Gilles tient son chapelet et il sait que cela sera une joie et une grâce pour nous d’y prier en disant ses mystères et les prières à Dieu, à Jésus, à la Sainte Vierge Marie ensemble…  

En mentionnant les mystères, Père Gilles nous offre quelques réflexions profondément spirituelles pour chaque mystère et il nous invite après à poursuivre les prières à la Sainte Vierge comme une mélodie douce… Nous sommes en profonde communion et recueillement lors de ces moments – souvent à genoux auprès du fauteuil de Père Gilles, enveloppés tous dans la douceur de sa voix…  

Malgré ses souffrances physiques, malgré les limitations de son corps, Père Gilles émanait de la sérénité, la paix envers son prochain, la joie d’être un disciple dévoué à Jésus, un enfant de la Sainte Vierge Marie…  

Et quand le chapelet est accompli, Père Gilles nous demande de lui sortir son habit brodé pour se rendre à la messe… Nous l’accompagnons jusqu’à la chapelle; nous l’installons en face de l’autel dans son fauteuil et nous embrassons ses mains, en nous promettant la prochaine rencontre…  

Cher père Gilles, nous t’embrassons encore une fois…  Jésus, avec la Lumière rayonnante de Son Sacré Cœur, te guidera sur le chemin de ton ascension vers le Ciel… Nous t’aimons! Nous aimons Jésus et Sa Sainte Mère! Porte-leur tout notre amour! Et que de l’amour sur ton chemin d’âme vers la Lumière!  

Milena Kirilova 

 

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Le prêtre Gilles nous a laissés sentir son amour pour la Vierge Marie. Il était très fervent dans la récitation du chapelet chaque jour. Je pense que c'est pourquoi il n'a pas demandé de fleurs, car les plus belles fleurs sont chaque Ave Maria que nous pouvons dire pour son âme. 

Nirley Vargas 

 

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Ce vendredi 1er mars, j’ai reçu un message de l’abbé Robert Lapointe, responsable des prêtres à Angus, pour m’avertir que l’abbé Gilles Verrette était dans ses derniers moments de vie. J’ai envoyé un message à tous les bénévoles qui l’avaient accompagné. Tout le monde a prié à ce moment.  

Je me suis hâté pour aller à son chevet. Je suis arrivée à l’hôpital vers 15h50, il était à l’agonie. J’ai pu l’accompagner, prier, chanter, et vers 16h20 il a rendu son dernier soupir. Je suis restée pour prier devant ce corps dont l’âme était rendue à Dieu. 

Pour moi, ce fut « un moment sacré », spécial, que je n’oublierai jamais. Je rends grâce au Seigneur que son prêtre ne soit pas parti seul : l’Église était présente pour lui, à travers des prières et de l’accompagnement.

Sœur Natalia