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En collaboration avec l’Aide à l’Église en Détresse (AED), une messe était célébrée le mercredi 21 novembre dernier pour les chrétiens persécutés. En présence de Monseigneur Lépine, c’était la cinquième fois que les Montréalais(es) se réunissaient pour prier pour tous ceux et celles qui sont persécutés en raison de leur foi.

Près d’une cinquantaine d’activités étaient organisées dans les diocèses du Canada durant ce Mercredi Rouge (#MercrediRouge) afin d’informer et de sensibiliser la population au fait que 200 millions de chrétiens vivent régulièrement dans la persécution et la discrimination à cause de leur foi, et ce, de manière particulièrement aiguë dans près d’une quarantaine de pays. À cette occasion, la cathédrale Marie-Reine-du-Monde était éclairée en rouge.

Comme le rappelait Annie Desrosiers, coordonnatrice de la collecte de fonds pour l’AED, ce chiffre de 200 millions « fait des chrétiens le groupe le plus persécuté dans le monde pour sa foi. » Rappelant de nombreuses histoires de persécutions, elle est revenue sur celle d’Asia Bibi, cette chrétienne pakistanaise emprisonnée, condamnée à mort puis finalement acquittée le mois dernier, huit ans plus tard.  « Mais sa vie et celle de sa famille sont toujours en danger »; ses amis et ses proches ne sont pas à l’abri de graves représailles et ils vivent encore tous dans la peur. L’AED est là pour prier, informer et agir et « chacun à notre manière nous pouvons collaborer au soutien dont ils ont tant besoin. À cause de cette foi, ils sont persécutés, torturés, emprisonnés, tués : aidons-les! ».

Pour permettre à l’assemblée d’entrer en prière, le père Macaryan, prêtre de l’Église arménienne apostolique, a chanté alors que des lumignons étaient allumés en la mémoire de tous les frères et sœurs chrétiens persécutés. Toute la célébration fut ponctuée de chants méditatifs, le violon et le piano accentuant l’émotion et permettant une intense intériorisation.

Dans son homélie, Mgr Lépine (membre du conseil international de l’AED) a désiré parler d’une prière datant du IIIe siècle et découverte récemment. Cette dernière, la plus ancienne prière liturgique à la Sainte Vierge, a été écrite durant une longue période de persécutions :

 

« Sous ta garde nous nous réfugions, Sainte Mère de Dieu !
Ne refuse pas la prière de tes enfants en détresse,
Mais délivre-nous de tous dangers,
Ô Toujours-Vierge, glorieuse et bénie ! Amen ! »

 

Cette prière est ainsi le plus ancien « témoignage à la puissance médiatrice de Marie » : ces frères martyrs adressent à la Sainte Vierge des paroles dans lesquelles ils réclament l'aide toute-puissante de Marie.

Mgr Lépine a aussi souligné que l'emploi de l’expression « Mère de Dieu » prouve qu'avant même le concile d'Éphèse – qui en fit la formule d'un dogme – la piété populaire en avait déjà fait l'expression de sa foi.

Soulignant le fait qu’il y a eu plus de chrétiens persécutés au XXe siècle que durant toute l’histoire du christianisme, Mgr Lépine nous a rappelé notre sentiment parfois d'impuissance, notre sentiment d’être souvent démunis. Or par la prière, Dieu descend sur le monde et « les chrétiens de régions persécutées ont une paix que seul Dieu peut leur donner ». Chacun est donc appelé à offrir une prière totale à Marie, la Mère de Jésus, afin qu’elle intercède auprès de Dieu. « À Noël, Marie est la Mère de Jésus. Au pied de la croix, Marie devient la Mère de l’Église. Or la mère, c’est la protection ».

Mgr Lépine a ainsi encouragé l’assemblée à prononcer, chaque jour, cette prière afin de protéger l'Église des attaques intérieures et extérieures, car « c’est chaque jour que des chrétiens sont persécutés. »

Pour aller plus loin :

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