Montréal

Alors que l’Espérance de Pâques et du printemps pointe à l’horizon, le mercredi des Cendres a permis à toute la communauté chrétienne d’entrer dans ce temps de carême. À l’appel de pape François reprenant les paroles de saint Paul (2Co 5,20), tous sont appelés à suivre ce chemin de « réconciliation avec Dieu » durant le carême 2020. Le diocèse de Montréal entre en communion avec toute l’Église catholique. C’est dans la basilique cathédrale Marie-Reine-du-Monde, bien remplie pour l’occasion, qu’a été célébrée la messe du mercredi des Cendres le 26 février dernier.

Le carême comme un refrain :

« Si quelqu’un vous demande ce qu’une autre personne que vous connaissez devrait faire pour s’améliorer » la réponse risque d’être rapide, comme l’a indiqué Mgr Lépine, Archevêque du diocèse de Montréal. « Mais si quelqu’un vous demande : “Toi, qu’est-ce que tu penses que tu pourrais faire pour t’améliorer?”», il est fort probable que cela demande un peu plus de réflexion. On porte rapidement des jugements sur les autres , mais sur nous-mêmes c’est pas facile », a lancé Mgr Lépine, désirant nous inviter à vivre ce temps de carême comme une occasion pour « devenir une personne meilleure ».

« C’est ce qu’on essaie tout au long de notre vie, mais un peu comme un refrain, le temps du carême revient pour nous mettre devant cette tâche de devenir une personne humaine », a ajouté l’Archevêque.

Si Mgr Lépine a lancé cette invitation, il a toutefois rappelé l’importance première de la grâce de Dieu dans cette transformation, ce « devenir » : « Il y a des efforts qu’on va poser […], mais aussi l’aide de Dieu qui nous est donnée ». Tout cela pour nous préparer à « la mort et à la Résurrection du Christ ».

« Je vous invite à entrer dans ce carême avec un désir résolu d’aimer davantage à la manière de Jésus […] avec la grâce de Jésus-Christ », a-t-il ajouté.

Les trois piliers du carême :

L’Archevêque a pris le temps de nous rappeler les fondements du carême, soit les trois piliers qui guident le chemin des chrétiens vers Pâques. Les voici avec les explications de Mgr Lépine :
 
La prière : « On dit : Seigneur, je voudrais être une personne meilleure, mais par moi-même j’y arrive pas. Aide-moi. […] Et le Seigneur agit en nous pour nous guider, nous éclairer sur ce qu’on a besoin de changer, de convertir, d’améliorer », a exprimé l’Archevêque.

Le jeûne : « C’est simple dans un certain sens, c’est exigeant également […], car ce qu’on dit à Dieu par le jeûne c’est qu’on aurait beau avoir tous les biens de l’existence, toutes les nourritures de la terre, s’il n’est pas présent dans notre vie, il nous manque l’essentiel ». Il a ajouté la symbolique concrète du jeûne qui permet de faire « mémoire dans notre chair que quelque part sur la Terre, il y a quelqu’un qui souffre de la faim ».

L’aumône : « Un geste concret de solidarité […]. C’est une contribution, un soutien à une œuvre de bienfaisance auprès des plus démunis. C’est un humble geste, on ne règle pas tous les problèmes du monde, mais on fait un geste concret, tous ensemble, pour que le monde devienne meilleur ».

Mgr Lépine a conclu en rappelant notre appel de disciple du Christ à communiquer au monde que « ça vaut la peine de vivre, ça vaut la peine d’aimer, quels que soient les difficultés, les problèmes, les défis ».

Après l’homélie, tous ont pu recevoir les cendres et entendre cet appel du Christ par la bouche des prêtres : « Convertis-toi et crois à l’Évangile », en communion avec l’Église universelle!

Pour entre le message de l’Archevêque de Montréal en ce début de carême, cliquez ici!

Pour lire le message du Pape François pour le carême 2020, cliquez ici!