Pape François

Après trois jours passés à l’Est de l’Europe, le Pape a achevé son voyage avec un arrêt dans la Macédoine du Nord, un petit État des Balkans dont il a célébré la diversité et encouragé les habitants à avancer ensemble dans le souci de l’autre, sur les traces de Mère Teresa.

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Quand on voit le nombre de personnes à s’être déplacées ou encore les mesures de sécurité déployées, on sent que quelque chose de spécial s’est passé ici. La Macédoine du Nord attendait beaucoup de la venue du Pape, la première dans le pays, un moment historique. Ils n’ont pas été déçus, au contraire. Tout juste arrivé, François a célébré l’ADN de cette terre multiethnique et multiconfessionnelle entre Orient et Occident, où « tous peuvent exister sans se nier, sans se discriminer ».

Cette « cohabitation pacifique et durable » est « nécessaire pour une intégration dans les pays européens », a souligné François devant les autorités alors que l’adhésion à l’Otan est proche, et que le pays rêve d’Union européenne. Mais cette diversité est une richesse à préserver.

Tout juste arrivé, François a célébré l’ADN de cette terre multiethnique et multiconfessionnelle entre Orient et Occident, où « tous peuvent exister sans se nier, sans se discriminer ». Cette « cohabitation pacifique et durable » est « nécessaire pour une intégration dans les pays européens », a souligné souligné François devant les autorités alors que l’adhésion à l’Otan est proche, et que le pays rêve d’Union européenne. Mais cette diversité est une richesse à préserver.

La « mosaïque » que compose la Macédoine du Nord sera d’autant plus belle, souligne le Pape, qu’elle saura être transmise et semer dans le cœur des nouvelles générations. Un enjeu ici essentiel.

Dans ce pays d’émigration, offrant peu de perspectives professionnelles, où parfois on ne parle pas la même langue sur les bancs de l’école, il faut oser rêver. Le Pape l’a répété à des centaines de jeunes, chrétiens et musulmans, venus à sa rencontre trois fois plus nombreux que prévu. Le Pape était ravi de voir une jeunesse « qui ne supporte plus les divisions du passé et du présent » et « qui affiche d’autres rêves que ce monde n’offre pas ». Il faut rêver « en grand » comme l’a fait Mère Teresa, fil rouge ce voyage, fille de Skopje, mère de chacun et modèle à suivre. « Que savait-elle de sa vie future lorsqu’elle était ici? », s'est interrogé François. Dans le petit Mémorial dédié à « l’illustre citoyenne », édifié sur le lieu jadis de son baptême, le Pape a demandé « la grâce d’être attentifs aux cris des pauvres », « des mal-aimés ». Il était entouré alors des principaux chefs religieux du pays, mais tout au long de la journée, il a semé des graines de fraternité.

« Nous avons faim Seigneur (…) nous avons faim de rencontres où ta Parole soit en mesure de faire grandir l’espérance, de réveiller la tendresse », a clamé François comprenant les aspirations de ce peuple et rejetant clairement la diffamation, le discrédit, « nos solitudes ». Ils étaient 15 000 lors de la messe. Jamais la place Macédoine n’avait vu une telle foule, venue de tous les Balkans.

Enfin, à son petit troupeau catholique, 22 prêtres pour 20 000 fidèles de rite latin et byzantin, le Pape a suggéré de se débarrasser de leur « complexe d’infériorité » et « des poids matériels qui séparent de la mission ». Le secret de notre force ne réside pas dans la gestion des comptes, a-t-il dit, mais dans notre capacité à répandre partout le parfum de l’Évangile.