Montréal

À la fin du mois de mars dernier a eu lieu- par zoom- la rencontre des confirmands du diocèse de Montréal, organisé par l'Office de l'éducation à la foi, pour permettre à tous ces jeunes adultes cheminant dans la foi de se rencontrer entre eux et de rencontrer l’évêque. Virtuel ou pas, l’Esprit-Saint était au rendez-vous comme toujours!

Les paroisses francophones et anglophones ont eu le bonheur de présenter leurs groupes de catéchumènes et/ou  confirmands. Habituellement, la formule en présence intégrait ce moment pour que chacun aille rencontrer l’évêque personnellement dans un cadre plus informel.

«Comme c’est beau, comme c’est grand!»

Mgr Lépine s’est entretenu avec tous les jeunes présents sur un des dons de l’Esprit-Saint qu’il qualifie de «complexe», la crainte de Dieu : «On parle d’affection filiale en français, alors que dans l’Ancien Testament, c’est bien le mot «crainte qui est utilisé», explique-t-il. Malgré tout, Mgr Lépine souligne l’importance d’en comprendre l’essence. L’une des traductions de ce «mot mystérieux»  l’associe au « sens de la grandeur de Dieu» : «Le mot crainte est relié à un mot qui veut dire tremblement. On peut trembler de peur devant une tempête et chercher à se protéger, mais on peut aussi trembler d’émotion devant la grandeur de Dieu, un peu comme devant un beau paysage de montagne [en regardant] les étoiles la nuit. Comme c’est beau, comme c’est grand!» 

«Demander le don de la crainte à l’Esprit-Saint, c’est demander d’avoir ce sens de la grandeur de Dieu. Et après tout le reste en découle... On va vouloir le prier (don de piété), parce qu’on est en prière il va nous éclairer par le don de la connaissance, de l’intelligence, du conseil, nous éclairer sur le sens de notre vie, de la parole de Dieu, le sens du monde. Et puis on se lève avec la force», exprime l’Archevêque. 

Des échanges profonds, même derrière les écrans

Dans une entrevue accordée après la rencontre, Dominique, animatrice de pastorale, a soulevé le défi que comportaient les rencontres par zoom qui ont eu lieu tout au long de l’année dans le parcours vers la confirmation. Toutefois, elle exprime avoir été «agréablement surprise» par la qualité des échanges qu’elle a eue au sein de son groupe. Elle se demandait si les écrans couperaient le côté convivial et fraternel, mais «curieusement, la qualité des échanges qu’on vit [la] surprend énormément»!

«Habituellement, les gens avaient plein d’autres choses à faire, mais dans le contexte de la pandémie il y avait une espèce de disponibilité qui m’a frappé», nomme-t-elle. Si l’écran empêche le contact direct, il permet aussi à certains plus timides de s’exprimer plus librement comme elle l’a réalisée. 
 
S’entourer fraternellement


Le cœur de la rencontre du 23 mars était justement la période d’échange en sous-groupe où chacun était appelé à témoigner «de l’œuvre de Dieu dans sa vie». «C’était un moment extrêmement riche», exprime Dominique. L’évêque a également répondu aux questions des jeunes lors d’un retour en plénière. 

L’un d’eux a d’ailleurs demandé un «mot d’encouragement pour des jeunes pouvant parfois se sentir seuls et n’ayant pas l’habitude de parler de leur foi». Mgr Lépine a proposé d’«ouvrir la bible 1 minute chaque jour pour nourrir le sens de la présence de Dieu». Il a aussi souligné l’importance d’intégrer un groupe se réunissant pour prier ou partager, «car l’une des difficultés est de se retrouver sans groupe de support après la confirmation». Bref,  l’importance est de s’entourer, de faire des activités pour développer des liens avec d’autres qui partagent la même foi, a-t-il exprimé dans ses mots, invitant les jeunes à s’armer de la prière pour qu’elle s’incruste de plus en plus dans leur vie, particulièrement en ce temps de pandémie «amplificateur des forces et des défis». 

Empruntant l’image de l’évangile dans lequel Jésus apaise la tempête, l’évêque a encouragé à nourrir ce qui aide à demeurer dans les fruits de l’Esprit : «le calme et la paix»!

La soirée s’est terminée par la bénédiction finale de Mgr Lépine sur les confirmands et les accompagnateurs, demandant pour eu la grâce « de toujours se laisser attirer par Dieu».