Montréal

Le samedi 13 octobre dernier, au Sanctuaire Saint-Jude, les paroisses étaient invitées à suivre une formation en pastorale responsable. Depuis 2016, le diocèse de Montréal a pris les devants pour prévenir toutes formes d'abus à l'encontre des personnes vulnérables.

Ce sont plus de 43 paroisses qui étaient représentées pour participer à une formation donnée par « Planifions pour protéger » un organisme spécialisé dans la prévention des mauvais traitements et la protection des personnes vulnérables. Pour le diocèse, faire appel à une entreprise comme celle-ci, c’est s’engager auprès des paroisses pour leur offrir des politiques efficaces et adaptées, des procédures et des formations afin de les aider à devenir sécuritaires et épargner les enfants, la jeunesse, les personnes avec handicaps et les personnes âgées de tous genres de mauvais traitement.

Les prêtres, religieux, laïcs, agents de pastorale et répondants du service à l'enfance présents ont eu la chance de suivre pendant plus de deux heures une formation initiale sur le thème « Planifions pour protéger ». Cette formation se déroulait en trois phases.

La première visait à sensibiliser les personnes présentes : qui a besoin de protection? Quelles sont les normes à mettre en place? Quelle est la responsabilité spirituelle de chacun?

Les formateurs ont ensuite abordé le sujet de la protection même des personnes vulnérables. Après avoir donné une définition de la violence et du mauvais traitement, ils ont approfondi les différentes catégories de violence : violence physique, abus sexuel, violence psychologique, négligence (la plus répandue au Canada), abus financier.
Enfin les formateurs ont amené les participants à réfléchir à la prévention dans leurs paroisses.

Cette formation aux directives parfois très strictes d’un point de vue sécuritaire a inquiété quelques bénévoles. Marianne Kallini, Coordonnatrice de la pastorale responsable, les a cependant rassurés en les incitants à aller lire le guide diocésain de la pastorale responsable qui s’adresse plus particulièrement aux paroisses et aux organismes diocésains : «Ce document est adapté à la réalité de l’Église en particulier en matière d’obligations administratives et de quotas des bénévoles».

D’ici à 2020, le diocèse a pour objectif de «former l’ensemble des 192 paroisses pour qu’elles adoptent les règles et implantent le processus de filtrage» précise Marianne Kallini, « le diocèse a doublé les effectifs du service diocésain afin que nous puissions aller à la rencontre des paroisses, les sensibiliser et identifier un coordonnateur paroissial chargé de la mise en place de la pastorale responsable. Tous ceux que nous avons rencontrés sont devenus de véritables partenaires ».

En effet, à l’image de la paroisse Sainte Angèle, l’abbé Yohann Leroux, accompagné de Catarina Staltari (comité événementiel), est venu afin de créer et coordonner un comité spécifique pour un transfert de compétences à l’ensemble des bénévoles. « C’est important pour donner confiance aux gens, aux chrétiens et même plus largement au monde qui nous entoure. C’est en plus très pertinent d’avoir un même projet pour toutes les églises. »

Les communautés religieuses se sentent aussi concernées. C’est le cas de Soeur Élisabeth Rousseau, de la Fraternité monastique des soeurs de Jérusalem, envoyée par sa communauté pour se former et ensuite « en parler aux frères et soeurs, mais aussi aux employés du Sanctuaire du Saint-Sacrement, car ils sont en contact régulier avec de nombreuses personnes ».

Chacun est reparti plein de bonne volonté avec un certificat de formation. Une formation très large et un programme précis qui permettront à l'Église catholique à Montréal de (re)gagner la confiance de tous!

Pour aller plus loin :

Pastorale responsable du diocèse de Montréal