La fête du centenaire de l’église Sainte-Madeleine d’Outremont
Montréal
Ce dimanche 7 décembre 2025 restera gravé dans la mémoire de plusieurs personnes, notamment des paroissiens et paroissiennes de la paroisse Sainte-Madeleine d’Outremont. Il s’agissait de la célébration du centenaire de leur église, construite en 1925. Des centaines de fidèles, des autorités civiles, des dignes représentants du peuple tant au niveau provincial que fédéral, des scouts et des chevaliers de Colomb étaient présents. La messe a été célébrée à 10 h par notre archevêque, Mgr Christian Lépine, et concélébrée par les anciens curés de la paroisse : Mgr Pierre Murray, Mgr Roger Dufresne, le père Nicolas Sengson et l’actuel curé et vicaire épiscopal du Centre, Jean-Marie Bilwala. Le diacre permanent Benoît Thibault était également présent. Dans une atmosphère électrique, avec une chorale aux voix angéliques et aux notes mélancoliques, nous avons pu louer notre Seigneur et savourer notre fête.
Avant de débuter son homélie, l’archevêque a demandé aux fidèles s’il y en avait qui étaient présents dans la paroisse depuis 10, 30, 40 ou 50 ans. Ses questions ont suscité plusieurs réponses positives, jusqu’à la dernière où un jeune garçon a levé la main, provoquant un éclat de rire dans l’assemblée. L’archevêque a poursuivi son homélie avec quelques questions : Qu’est-ce qui vous inspire dans la paroisse Sainte-Madeleine ? Est-ce que la paroisse Ste Madeleine vous interpelle ? La paroisse Ste Madeleine offre-t-elle la miséricorde ?
Pour répondre à ces questions, l’archevêque Christian Lépine rappelle les participants à la messe que Ste Madeleine a reçu la miséricorde et l’offre également. Dieu nous donne sa miséricorde afin que nous devenions miséricordieux à notre tour. Sommes-nous miséricordieux ? Le mot « miséricorde » est composé de deux mots : « misère » et « cœur ». C’est le cœur qui porte la misère de l’autre, qui compatit. Une paroisse de miséricorde est donc un lieu qui offre le pardon. C’est est un grand défi, mais un défi positif.
L’archevêque nous a invités à nous interroger sur certains aspects de notre quotidien : quels sont les pardons que je n’ai pas donnés ? Quels sont ceux que je n’ai pas demandés ? La miséricorde, c’est ce qui nous sauve ; elle nous fait découvrir qu’il existe un pardon divin, gratuit… Le feu pape François disait : « Lui [Dieu] ne se fatigue pas de pardonner, mais nous, parfois, nous nous fatiguons de demander pardon. » (Angélus, place Saint-Pierre, 17 mars 2013)
Pardonner est un don, une grâce. On ne s’en sortira pas sans la miséricorde. Le pardon de Dieu agit en nous. Dans un monde de polarisation, on ne s’arrête pas à s’accuser les uns les autres. On perd parfois le sens de ce qu’est un être humain. Nous avons besoin de la miséricorde. Parlant de l’évangile du jour, le prophète Jean-Baptiste est un géant de la foi. Le mot qui le décrit le mieux est la fidélité, sa fidélité à Dieu. Nous nous posons alors la question : sommes-nous une communauté fidèle à Dieu ? Être fidèle à Dieu, c’est aussi se montrer fidèle à soi-même. Sommes-nous fidèles à nous-mêmes, à la Parole de Dieu, dans nos engagements ? La fidélité demande une force intérieure. Le prophète Jean-Baptiste nous interpelle en tant que paroisse fidèle à notre Dieu. Il y a également la valeur de la persévérance, de la ténacité… La persévérance ouvre les portes et nous permet de dire que Dieu est présent et que Jésus-Christ est notre sauveur.
Pour rester dans l’esprit de l’Avent et dans l’attente du Sauveur, la paroisse a organisé un moment de convivialité pour partager sa joie. Tous sont repartis le cœur reconnaissant, dans l’espérance que les générations futures célébreront également le centenaire de 2125.
P. Jean-Marie Bilwala
Vicaire épiscopal
Doyennés du Centre de Montréal
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