Hommage au pape François : un témoin de Laval prend la parole

Pape François
En témoin de l'espérance : Kevin Reda réfléchit à l'héritage du pape François
Alors que l'Église universelle continue de pleurer la disparition du pape François, Kevin Reda, associé pastoral laïc à Holy Name of Jesus et membre dévoué de l'équipe de service de Mission Jeunesse Montréal, a partagé son témoignage lors de la messe de requiem et de la veillée organisées pour le repos de son âme.
Au cours de la veillée, Kevin a livré une réflexion sincère sur l'héritage du pape François, marqué par la compassion, l'humilité et une profonde invitation à l'espoir. Son témoignage a trouvé un écho non seulement auprès des personnes réunies en prière, mais aussi auprès de nombreux habitants de la ville, plusieurs médias, dont CTV, CityNews, Global News et la Gazette de Montréal, ayant sollicité son point de vue sur la vie et l'impact du Saint-Père.
Le lien qui unissait Kevin au pape François était profondément personnel : à l'été 2023, lors des Journées mondiales de la jeunesse à Lisbonne, il avait eu l'extraordinaire privilège de siéger aux côtés du Souverain Pontife, représentant le Canada devant des milliers de jeunes du monde entier.
Nous vous invitons à lire la réflexion de Kevin lors de la veillée et à consulter la couverture médiatique ci-dessous. Continuons à prier pour l'âme du pape François et pour l'Église qu'il a guidée avec tant d'amour.
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À la mémoire du pape François : une vie marquée par l’espérance
Le lundi de Pâques, je me suis réveillé avec la nouvelle du décès du pape François, ce qui m'a bouleversé. Même si ce n'était pas tout à fait inattendu compte tenu de ses récents problèmes de santé, j'avais du mal à y croire, surtout après l'avoir vu dimanche donner la bénédiction Urbi et Orbi.
Je repense à la fois où je l'ai rencontré lors des Journées mondiales de la jeunesse à Lisbonne en 2023. C'est un moment qui occupe une place très spéciale dans mon cœur.
Ce fut un cadeau pour moi et pour les pèlerins de notre paroisse d'être parmi des centaines de milliers de jeunes venus des quatre coins du monde pour accueillir le pape François avec joie, musique et cœur ouvert. Il y avait une énergie unique dans l'air : une énergie d'espoir, d'unité et quelque chose de plus profond qui transcendait les frontières culturelles. Être en sa présence, assis près de lui, c'était comme être assis avec mon grand-père.
Il y avait une chaleur dans ses yeux et une joie qui émanait de lui—une joie indéniable, enracinée dans quelque chose de plus grand que lui. En regardant la foule, il a rappelé à tous : « Dans l'Église, il y a de la place pour tout le monde ».
Il nous a tous invités à répéter après lui : « Todos, todos, todos » — Tout le monde, tout le monde, tout le monde.
Tout au long de son pontificat, le pape François a su parler directement au cœur des jeunes. Ses paroles m'ont interpellé et inspiré dans la manière dont je vis ma propre mission, en particulier dans le ministère. Il nous a encouragés à ne pas prendre notre retraite trop tôt, à ne pas nous installer dans une vie trop confortable ou passive, à éviter de devenir des « pantouflards ».
Il nous a rappelé que Jésus n'est pas le Seigneur du confort et de la facilité, mais du risque, du mouvement et du sens. Il nous a mis au défi de laisser une empreinte dans le monde, de sortir de notre réserve et de participer activement à la construction d'un avenir meilleur. Lors des Journées mondiales de la jeunesse au Panama, il nous a dit : « Vous n'êtes pas l'avenir, vous êtes le présent de Dieu ».
Il nous a invités à devenir des bâtisseurs de ponts, pas seulement entre les générations, mais aussi au sein de nos communautés. Il a encouragé les jeunes à se rapprocher de leurs grands-parents, à rechercher leur sagesse et leurs histoires, car ces histoires ont le pouvoir de toucher nos cœurs.
Il a appelé l'Église à rester jeune, non seulement en âge, mais aussi dans son esprit. Il nous a rappelé que la jeunesse est un état d'esprit. Il a exhorté l'Église à ne pas rester dans des espaces sécurisés, mais à prendre ce qu'il appelait « l'odeur des brebis » : marcher avec les gens dans leur vie quotidienne, écouter leurs histoires et partager la joie avec les autres. La joie, nous a-t-il rappelé, est missionnaire. C'est un don qui doit être partagé.
Le pape François était avant tout un pape de la miséricorde. En cette année jubilaire, il nous a appelés à être des pèlerins de l'espérance. L'espérance ne signifie pas que nous ne connaîtrons pas la douleur, mais que même dans la douleur, nous portons en nous l'espérance de la résurrection.
Je suis profondément reconnaissant pour sa vie, son leadership et ses paroles qui continuent de façonner et d'inspirer mon cheminement. Il ne s'adressait pas seulement aux catholiques, mais à tous ceux qui aspirent à la compassion, à la justice et à la paix.
Je vous laisse avec ses paroles prononcées lors de la messe de clôture des Journées mondiales de la jeunesse à Lisbonne :
« Chers jeunes, je voudrais regarder chacun d'entre vous dans les yeux et vous dire : n'ayez pas peur. Je vais vous dire autre chose, qui est aussi très belle : ce n'est plus moi, mais Jésus lui-même qui vous regarde maintenant. Il connaît le cœur de chacun d'entre vous, il connaît votre vie, il connaît vos joies, vos peines, vos succès et vos échecs. Il connaît votre cœur. Aujourd'hui, il vous dit, ici à Lisbonne, lors de ces Journées mondiales de la jeunesse : "N'ayez pas peur, prenez courage, ne craignez rien !" » — Lisbonne 2023, messe de clôture
Kevin Reda
Agent pastoral laïc
Paroisse Holy Name of Jesus, Laval
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